Le témoignage d'un migrant sri-lankais à la suite des attentats

Des forces de sécurité inspectent la scène d'un attentat dans un hôtel de Colombo (Sri Lanka).
Les attentats perpétrés au Sri Lanka ont également une résonance ici, où 120 migrants sont arrivés, il y a un peu plus d'une semaine. Des migrants fuyant des conditions de vie risquées dans leur pays. L'un d'eux témoigne.
Un Sri-lankais arrivé au port de Sainte-Rose, samedi dernier se livre sur les attentats qui ont touchés son pays, en ce dimanche de Pâques.
Huit explosions ont frappé des églises et des hôtels à différents lieux. Des attentats qui ont fait au moins 207 morts et le bilan est loin d'être définitif.
Trois églises célébraient la messe de Pâques, fête catholique la plus importante de l'année, au moment de ces explosions. Rappelons que 7% de la population sri-lankaise est catholique.
Plusieurs dizaines d'étrangers ont été victimes de ces attaques notamment au sein des hôtels touchés, dans la capitale du pays, Colombo. 

Une résonance chez les migrants dans le département

Ces événements tragiques ne laissent pas insensibles les migrants sri-lankais qui sont actuellement dans le département. L'un d'eux a pu avoir des nouvelles sur place grâce à un appel de sa mère. Il a perdu des amis, de la famille dans ces attentats.
Il a confié sa peur et son émotion : " aujourd'hui, ma mère a appelé pour parler de ces attentats. Les amis de ma famille, mes amis aussi sont morts dans ces attaques. Je ne pense pas que l'on soit en sécurité au Sri Lanka ".

Impossible pour ce migrant de ne pas évoquer sa situation actuelle, à la Réunion. La cour d'appel de Saint-Denis a décidé hier soir, de maintenir 90 migrants dont la demande d'asile a été refusée par l'Ofpra en zone d'attente.
Pour lui, il est inenvisageable de retrouner au Sri Lanka. " Nous avons foi en la justice et dans les juges mais en personne d'autre. Si on retourne tous au Sri-lanka se sera un gros problème. On sera arrêtés à l'aéroport. Maintenant on a une requête à vous faire, s'il vous plaît, il ne faut pas que nous repartions, nous voulons tous rester ici. Nous voulons tous restés ici en sécurité ".

Un témoignage recueilli par Michelle Bertil et Daniel Fontaine :
©reunion