Travail interdit dans les commerces non alimentaires le dimanche : des patrons "pris entre deux feux" à La Réunion

Une galerie commerciale à La Réunion.
C’est acté. Le gouvernement annonce aux partenaires sociaux que le travail sera interdit dans les commerces non alimentaires le dimanche, excepté dans le bricolage, l’ameublement et la jardinerie. A La Réunion, des patrons sont "pris entre deux feux".

Que vont décider les nombreux magasins ouverts le dimanche matin dans les centres commerciaux de l‘île ? L’Etat annonce que le travail sera interdit dans les commerces non alimentaires le dimanche, pour les salariés, excepté dans le bricolage, l’ameublement et la jardinerie. A La Réunion, contrôles et sanctions se sont intensifiés.

"Pris entre deux feux"

Dans un centre commercial de Saint-Pierre, une vendeuse d’un magasin non alimentaire réagit. "On est pris entre deux feux, explique Laëtitia Bordier. Si on reste ouvert le dimanche, par rapport à la loi on aura une amende et si on est fermé le dimanche, on aura une amende aussi avec la galerie car nous avons signé un bail avec des horaires très strictes".

L’annonce de cette décision a été faite par le gouvernement aux partenaires sociaux, vendredi 19 août, lors d’une renégociation des accords de 1966 régissant le repos hebdomadaire dans les commerces.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

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Des syndicats satisfaits

Désormais, les salariés des commerces non alimentaires auront leur dimanche de repos. Seul le gérant pourra travailler. Cette décision satisfait les syndicats de La Réunion qui menaient ce combat depuis plusieurs années, mais elle laisse aussi des interrogations.

Que vont décider les magasins concernés ?

"Dans les magasins qui sont hors des centres commerciaux, les patrons décideront d’ouvrir ou de fermer, en revanche il y aura de gros problèmes dans les centres commerciaux, reconnaît Georges Caro, secrétaire général de la CGTR commerces et services. Les magasins qui sont dans ces centres sont sous des baux commerciaux qui les obligent à respecter les horaires d’ouverture et de fermeture du centre commercial. Que vont donc faire ces magasins ? On ne sait pas. Mais nous voulons bien sûr que les gérants de ces magasins respectent le droit".

"C’est un dispositif d’ordre public, donc même si les accords de 1966 sont révisés, il sera impossible de déroger à cette nouvelle règle", ajoute Georges Caro.