Rattrapé par son ADN. Un homme d'une soixantaine d'années est en garde à vue depuis le début de la semaine. Les gendarmes de la section de recherches de Grenoble le soupçonnent d'être impliqué dans deux affaires criminelles remontant à plus de 20 ans, des affaires non-élucidées, également appelées Cold cases.
La mort par balle de Leïla Afif, en 2000... Et celle de Nathalie Boyer. Originaire de La Réunion, la jeune fille avait disparu du domicile familial le 3 août 1988, à Villefontaine dans l'Isère.
L'adolescente égorgée
Son corps sera retrouvé le lendemain dans une commune voisine, le long d'une voie ferrée à Saint-Quentin-Fallavier.
Elle a été égorgée mais l'autopsie ne révèle aucune trace de violence sexuelle.
A l'époque, les premiers soupçons des enquêteurs se tournent pourtant vers un couple de voisins de la famille de la victime. Des personnes connues pour inviter des jeunes filles dans leur appartement et leur faire subir des actes sexuels, comme le relatent nos confrères de France 3.
Après plusieurs semaines d'enquête, le couple est mis hors de cause.
Quelques années plus tard, en 1994, un homme travaillant en Angleterre est soupçonné à son tour avant d'être blanchi.
La famille de la victime entre "colère" et "soulagement"
L'interpellation d'un nouveau suspect en début de semaine est une épreuve pour la famille.
"Ce sont des moments extrêmement intenses où tous les sentiments se mélangent : la colère, le soulagement, l'envie d'en savoir plus", explique au micro de France Bleu Isère, Me Corinne Herrmann, l'avocate de la famille de la victime, spécialiste des affaires criminelles non résolues.