Un projet de réhabilitation pour la station d’épuration de Pierrefonds

Eaux usées domestiques et eaux industrielles, pluviales et de ruissellement sont traitées dans les stations d’épuration. Une fois leur nocivité réduite, elles sont rejetées à la mer.

D’une capacité de 150 000 à 240 000 habitants

La station de Pierrefonds, 2^ème plus grande de l’île, va devoir s’agrandir pour traiter les rejets de 240 000 habitants en 2027, contre 150 000 actuellement. Mise en place en 2001, elle a déjà été modifiée en 2009 et 2015.

Elle reçoit des flux importants de pollution industrielle. Depuis quelques année, la STEP de Pierrefonds connait un phénomène de surcharge organique chronique et fait face à l'accroissement de la population du territoire.

L’Agence française de développement et l’Etat financent à hauteur de 93% l’étude de ces travaux futurs. Ce chantier de la Civis, de plus de 70 millions d’euros, va permettre d’augmenter la capacité de traitement des eaux usées des habitants et des industries de la zone.

Réhabilitation et agrandissement

La station d’épuration de Pierrefonds, située chemin Charrette en bord de mer, sera complètement transformées. " Il y aura des ouvrages qu’on abandonnera, des ouvrages qu’on conservera et de nouveaux ouvrages qui seront construits sur le site actuel ", explique Thomas Billebeaud, ingénieur à la Civis.

A côté de ce site, " de très grands nouveaux ouvrages " constitueront la " partie extension ", qui représenteront à peu près la même superficie que la station actuelle, complète-t-il.

Un modèle de développement durable

La station d’épuration de Pierrefonds doit devenir une installation de référence, notamment en matière de développement durable. Une fois assainis, les eaux et  résidus pourront produire de l’énergie.

La boue d’épuration possède en effet un pouvoir énergétique important, explique Thomas Billebeaud. Sa transformation permet de " produire du biogaz par une voie de méthanisation, ou de digestion ", précise-t-il. Le biogaz pourra permettre de fabriquer de l’électricité, soit d’être directement utilisé dans une chaudière ou d’autres applications encore à définir dans le futur.

Il est aussi possible de produire de l’électricité avec les eaux usées, ou de les traiter de manière poussée pour les réutiliser pour de l’arrosage ou du nettoyage. Enfin, " on pourrait imaginer extraire de l’azote et du phosphore pour produire des engrais ", conclut l'ingénieur de la Civis.