L’endométriose, voilà une pathologie qui concerne à La Réunion une femme sur dix. Yasmine Candau, la présidente de l’association EndoFrance, d’origine réunionnaise, est actuellement sur l’île pour “délier” la parole notamment à travers une rencontre entre des femmes souffrant d’endométriose et des bénévoles de l’association.
L’événement, ouvert à tous, se tiendra à 17 heures à l’amphithéâtre du CHU Félix Guyon à Bellepierre. Une conférence sera ensuite donnée par des médecins pour évoquer la prise en charge de l'endométriose.
Un diagnostic encore long
Pour soulager l'endométriose, encore faut-il la diagnostiquer. Car, explique la présidente d'EndoFrance, "la banalisation de la douleur" et le manque de formation des professionnels tels que les médecins ou les radiologues contribuent à allonger le temps de diagnostic, qui est en moyenne de sept ans. "L'endométriose c'est complexe : il y a plusieurs formes de la maladie, qui font que les symptômes sont parfois différents d'une femme à l'autre, et que c'est difficile de la diagnostiquer", complète Yasmine Candau.
Si l'endométriose est de plus en plus connue, il faut cependant poursuivre les efforts de sensibilisation, notamment envers les jeunes filles, afin de leur faire comprendre que souffrir pendant ses règles n'est pas normal.
"On a trop longtemps banalisé ce symptôme douloureux pendant les règles, ce qui fait qu'aujourd'hui les femmes pensent que c'est normal de souffrir. Mais quand on ne peut pas mener à bien ses activités quotidiennes ce n'est pas normal et il faut en trouver la cause. C'est en en parlant qu'on arrivera vers le diagnostic"
Yasmine Candau, présidente de l'association EndoFrance
"Il ne faut surtout pas laisser la maladie nous définir"
D'autant que, comme le souligne la présidente d'EndoFrance, même si la prise en charge est délicate, des solutions existent pour aider les femmes qui subissent cette pathologie.
Malgré tout, “il ne faut surtout pas laisser la maladie nous définir, ne pas se considérer comme victime mais vivre au mieux avec la maladie quand on trouve des solutions, quand on rencontre des personnes comme l'association EndoFrance pour nous aider au quotidien”, achève Yasmine Candau, qui en a elle-même souffert auparavant.