Sa quadruple formation a incité l’association Orok Bat à l’inviter dans notre archipel, pour une série de stages et une conférence. Pierre Latasa Goya maîtrise la couture, la coutume et la culture basque, sans en oublier les danses. À 23 ans, il enseigne la langue et la littérature basques, dans un lycée de Bayonne au sein duquel les cours sont dispensés en basque. Lors du journal radio de la mi-journée du 30 octobre, il racontait avoir toujours voulu évoluer dans cet univers.
J’aimais beaucoup la langue basque. J’aimais beaucoup tout ce qui était grammaire et culture. J’ai donc fait une licence de lettres et littérature basques.
Pierre Latasa Goya
En plus de la langue, il enseigne également les danses. Il est professeur amateur de danse, au sein de l’association Begiraleak. Un groupe auquel il appartient depuis l’adolescence.
J’ai eu la chance de danser, depuis l’âge de 14 ans, dans l’association Begiraleak de Saint-Jean de Luz. J’ai connu pas mal de chorégraphes et de profs de danse du Pays basque nord et sud. J’ai donc eu l’occasion d’apprendre beaucoup de danses et de rencontrer beaucoup de danseurs.
Pierre Latasa Goya
Pierre Latasa Goya a ainsi transmis plusieurs de ses techniques de danses à ses stagiaires. Comme nous pouvons le voir sur ces images signées Gaël Ho-A-Sim.
Saint-Pierre, c’est comme à la maison
Sitôt le pied posé sur le caillou, le jeune homme s’est senti chez lui. Il a observé d’agréables similitudes entre son cocon de Saint-Jean de Luz et le nôtre.
C’est incroyable ! On arrive, déjà, on se sent comme à la maison. La maison basque, c’est un peu comme notre local de danse. Il y a une cuisine, un local à costumes… Des personnes qui essayent de parler basque.
Pierre Latasa Goya
Le Donibandar (habitant de Saint-Jean de Luz en basque) est membre d’une association qui incarne la culture basque au sens le plus large.
Membre d'une ancienne association culturelle basque
Notre invité est le secrétaire de Begiraleak. 87 ans, cette année. Il s’agit de l’une des plus anciennes associations culturelles basques siégeant dans le Basque nord. Depuis sa naissance, en mars 1935, elle a pour vocation de développer et promouvoir la langue et la culture basques. Elle met ainsi les danses et les manifestations, jadis oubliées de la scène, désormais, en lumière. Aujourd’hui, ses activités se sont diversifiées. Elle compte des sections gastronomie, langue, musique autochtone, ou encore d’ethno-folklore. Celle-ci est basée sur la recherche folklorique, la création et l’édition d’ouvrage littéraire.
La couture basque indissociable de ses danses
Animer des ateliers couture est un indispensable, pour Pierre Latasa Goya. Comme il l’explique, la couture d’un costume basque est intimement liée à sa culture.
La danse, ce n’est pas que de la danse. Il ne faut pas imaginer uniquement la technique. La danse est liée à une culture ; c’est lié à des traditions, à une symbolique. Le costume a une part vraiment très importante, dans tout cela. On a une richesse de costumes très importants au Pays basque. Je me suis donc pris de passion pour ça.
Pierre Latasa Goya, formateur aux cultures basques
Assemblage de plis, de mesures, de calculs, de couleurs ou encore de type d’habits… Plusieurs règles vestimentaires sont à respecter afin de créer un costume typique. Dans cette optique, Pierre Latasa Goya dispense également un stage de couture. Delphine Jeanneau et Sony Chamsidine y ont assisté.