Quelles réserves ?
Seulement 3 points ont été évoqués par la collectivité territoriale, tous sont liés à la sécurité. Le président Lenormand a évoqué les conditions d’évacuation de l’eau sur le pont des bateaux, l’absence d’un logiciel de chargement et d’une main courante dans la timonerie des ferries.
C’est donc bien la sécurité à bord qui est au cœur des préoccupations de la collectivité.
Catégorie A ou B, les contraintes en matière de sécurité diffèrent
Le Cabestan, l'actuel traversier, est de catégorie B comme le montre sa fiche signalétique Veristar ci-dessous. Une catégorie très contraignante et qui oblige le navire à être équipé de plusieurs dispositifs de sécurité.
Le recueil international de règles de sécurité applicables aux engins à grande vitesse, nous précise que les navires de catégorie B comme le Cabestan disposent "de l'installation en double des systèmes essentiels, d'une étanchéité à l'eau accrue... ainsi qu'une capacité totale d'extinction de l'incendie".
A bord des engins de la catégorie B, il doit être possible de maintenir les fonctions des machines et commandes essentielles de sorte qu'en cas d'incendie ou d'autres avaries dans un compartiment quelconque, l'engin puisse gagner un port de refuge par ses propres moyens.
Le Nordet et le Suroît, commandés par la collectivité, sont de catégorie A. Les obligations en matière d'équipements de sécurité sont moins importantes selon le recueil international de règles de sécurité applicables aux engins à grande vitesse.
En effet les navires en catégorie A sont toujours exploités "sur un itinéraire où il a été établi... qu'en un point quelconque tous les passagers et tous les membres de l'équipage pourront très vraisemblablement être évacués et récupérés en toute sécurité dans le plus court des délais..."