Yvon Cambray a déjà commencé à transporter ses premiers clients. Après une très dure année 2020 dans l'hôtellerie, il s'est relevé en créant la compagnie de taxi Mylan.
Il est l'une des victimes de la fermeture de l'hôtel Jacques Cartier. Licencié cette semaine pour motifs économiques, Yvon Cambray est au chômage partiel. "On nous a expliqué que la situation est critique, et qu'à cause du COVID, l'hôtel allait fermer [...] C'est dur d'entendre ça, mais qu'est-ce que vous voulez faire ? On a pas le choix, et c'est pas évident pour les patrons non plus" regrette tristement l'homme de 53 ans.
De l'hôtellerie au taxi
Le secteur touristique, et notamment l'hôtellerie, n'ont pas été épargnés par la crise du coronavirus. Yvon s'est donc retroussé les manches pour trouver une nouvelle activité. "J'ai été obligé de trouver une autre solution pour subvenir aux besoins de ma famille [...] Je ne me voyais vraiment pas rester au chômage. Je pourrais pas supporter" affirme-t-il, déterminé.
"J'ai été obligé de trouver une solution pour subvenir aux besoins de ma famille."
Après avoir envoyé une dizaine de CV, sans réponse favorable, il décide alors de créer sa micro entreprise, "Taxi Mylan", du nom de son petit fils. "J'ai des traites pour ma maison, j'ai mes emprunts. Quand j'ai pris connaissance de cette occasion, j'ai sauté dessus" confie-t-il.
À lire aussi : Un nouveau taxi sillonne les rues de Saint-Pierre
Son téléphone sonne. Le voilà parti dans une nouvelle expérience professionnelle : le transport des personnes, avec une véritable capacité d'adaptation. "Je connais quand même beaucoup de monde, et je suis habitué à naviguer dans les rues de Saint-Pierre". Son nouveau défi : se constituer une clientèle régulière et trouver sa place parmi les quatre autres compagnies de taxi de la ville.
Le reportage de Karim Baïla et Hélène Corbie.