Apparu au lendemain de la Révolution mexicaine (1910 à 1920), le mouvement du muralisme se voulait un art expressif socioculturel visant à retranscrire la réalité du quotidien tout en socialisant l'art. Il s'est ensuite répandu notamment aux Etats-Unis et au Canada, avant de traverser les océans.
À Montréal, voici une dizaine d'années, une "Nuit blanche" avait permis à des artistes d'œuvrer en "happening" toute une nuit sur les murs d'une galerie commerciale. Ainsi est né le réseau artistique "En masse pour les masses" : "En masse" car il sollicite désormais sur chaque destination de création des artistes locaux pour agrandir les échanges autour d'une œuvre collective. Et "pour les masses" avec une notion aussi de transmission à travers des interventions auprès des jeunes, dans divers stages et ateliers.
Deux des représentants de ce réseau, Marie-Clémentine Baldassari et David Samson sont venus ainsi pendant ces vacances scolaires apprendre l'art du muralisme à une dizaine de jeunes de 8 à 14 ans.
Une fresque murale aux accents de l'archipel
Travaillant d'abord sur du papier en petit format, les enfants ont appris à solliciter leur imagination : qu'est-ce qui représentait pour eux l'archipel ? Homard, goéland, méduse, phare, pêcheur, bonhomme de neige...ou encore patins à glace !
L'occasion pour les jeunes stagiaires d'apprendre à maîtriser les pinceaux et autres gestes ou outils utilisés.
Puis chaque envie dessinée sur papier a été mise en collectif, afin de composer cette fois-ci à grande échelle sur la quinzaine de mètres de long de la fresque murale, dans le couloir du Centre culturel et sportif de Saint-Pierre, une œuvre en noir et blanc. Avec l'assistance des deux artistes canadiens, afin de donner du relief.
Le reportage de Philippe Sans et Baptiste Bozon :