Partir de la maison familiale après l’obtention du baccalauréat, c’est souvent la suite logique pour les jeunes étudiants de Saint-Pierre et Miquelon. La France et le Canada représentent la principale opportunité de continuer ses études et d’acquérir sa première indépendance quand on est originaire du Caillou. Mais certain(es) se laissent tenter par d’autres ailleurs. C’est le cas de Julie Bouget, fraîchement bachelière. Elle a depuis toujours en tête les Etats-Unis. "J’y pense depuis toujours. J’ai toujours été attirée par ce pays. J’aurais pu aller au Canada mais je voulais quelque chose de plus original."
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Intéressée par le commerce, son choix s’est vite porté sur la côte Ouest des Etats-Unis. "J’avais le choix entre la Californie et le Minnesota. Mais vu que le business au sens large m’intéresse, je me suis vite tournée vers la Californie. La Silicon Valley ça m’attire. Puis ma famille du côté de ma mère est une famille d’expatriés. Voyager ça apporte de l’ouverture d’esprit, de pouvoir découvrir autre chose."
Cap à l’ouest
C’est donc à l'université Menlo à Atherton en Californie que la Saint-Pierraise posera ses valises en août prochain. Au programme, six mois d’anglais intensif pour se mettre à niveau. Partir sur des bases saines afin de commencer les cours en toute confiance. "Je me débrouille, mais pas assez pour suivre des cours. Après ces six mois, je me vois bien faire du business immobilier. J’ai encore du temps pour décider de ce que je veux faire."
Une opportunité rendue possible grâce à son inscription au programme PIE France qui l’a aidé à choisir des universités en fonction de ses ambitions. À l’approche de sa rentrée, la Saint-Pierraise se sent prête. "Je ne suis pas stressée du tout. Ça fait longtemps que j’attends ça. Nous les étudiants internationaux arrivons plus tôt. On a une semaine d’intégration où on va tout visiter."
"Je pars du principe que je n'aurai pas de bourse"
Oui mais partir étudier dans le pays de l'Oncle Sam à un prix. Près de 18 000 euros le trimestre en tout et pour tout. Une sacrée somme d'autant plus que l'étudiante ne devrait pas pouvoir compter sur la bourse d'étude prévue par la collectivité territoriale. "Ils nous ont dit que je ne pouvais pas l'avoir car je ne vais pas dans un établissement de l'Union Européene ou au Canada. Sauf que je passe par un programme qui est français (PIE France). Donc on est repassés en commission. Une fois de plus refusé. Donc je pars du principe que je n'aurai pas de bourse."
En attendant, elle pourra compter sur l'aide de ses parents. Et sur son propre argent mis de côté depuis un moment."J'ai mis un peu d'argent de côté, je travaille chez Julien pour ça."