Au sud de la Nouvelle-Ecosse, des petits villages vivent encore - comme leurs ancêtres - de la pêche et font tout pour préserver leur culture et l’usage de la langue française.
Grand-Pré, Shédiac, Moncton : au Canada, les sites acadiens, riches en culture et en histoire, sont nombreux et de plus en plus connus du public. Un peu partout, on retrouve la trace de ces descendants de colons français venus s’établir en Amérique du Nord à partir de 1604. Ce que l’on sait moins, c’est que ce peuple s’est aussi installé dans le sud de la Nouvelle-Ecosse. Disséminés ça et là, des dizaines de villages ont été fondés par les Acadiens. C’est le cas de Wedgeport.
A Wedgeport, des centaines de casiers sont entassés ça et là. Dans cette région, l’économie repose principalement sur la pêche et le homard est l’espèce reine. Dans le port de ce village d’environ 1800 habitants, les navires sont nombreux et leur taille impressionne. L’industrie se porte bien et est devenue, au fil des ans, de plus en plus lucrative. Les jeunes sont nombreux à quitter ces régions rurales pour poursuivre leurs études, mais la relève est tout de même là. La taille des sociétés augmente et c’est devant l’ordinateur, portable à la main, que la jeune génération s’investit dans ce secteur. Il faut dire que la pêche a changé de visage et demande aussi des compétences en affaires.
Ces pêcheurs, très attachés à la mer, le sont depuis des générations. Au 19ème siècle déjà, c’est grâce au développement de ce secteur que le peuple acadien est devenu prospère. Un commerce d’envergure s’est alors développé avec les Antilles. Le poisson séché et le bois étaient exportés dans ces îles alors que du rhum et du sucre étaient importés en Nouvelle-Ecosse. Les familles se sont donc installées durablement dans la région, transmettant ainsi leur culture francophone.
« La pêche n’a jamais été aussi forte »
A Wedgeport, des centaines de casiers sont entassés ça et là. Dans cette région, l’économie repose principalement sur la pêche et le homard est l’espèce reine. Dans le port de ce village d’environ 1800 habitants, les navires sont nombreux et leur taille impressionne. L’industrie se porte bien et est devenue, au fil des ans, de plus en plus lucrative. Les jeunes sont nombreux à quitter ces régions rurales pour poursuivre leurs études, mais la relève est tout de même là. La taille des sociétés augmente et c’est devant l’ordinateur, portable à la main, que la jeune génération s’investit dans ce secteur. Il faut dire que la pêche a changé de visage et demande aussi des compétences en affaires.Ces pêcheurs, très attachés à la mer, le sont depuis des générations. Au 19ème siècle déjà, c’est grâce au développement de ce secteur que le peuple acadien est devenu prospère. Un commerce d’envergure s’est alors développé avec les Antilles. Le poisson séché et le bois étaient exportés dans ces îles alors que du rhum et du sucre étaient importés en Nouvelle-Ecosse. Les familles se sont donc installées durablement dans la région, transmettant ainsi leur culture francophone.
« Guerre froide » entre deux cultures
Le français est encore largement parlé au sud de la Nouvelle-Ecosse, mais beaucoup estiment que l’anglais, de plus en plus utilisé au travail et dans le monde en général, gagne du terrain. Certains élus francophones n’hésitent pas à parler de « guerre froide ». Alors par volonté de préserver cette culture acadienne et la langue qu’ils utilisent au quotidien, bon nombre de familles inscrivent leurs enfants dans des écoles françaises. On en dénombre une vingtaine dans cette région du Canada. En classe, un français standard est enseigné, mais entre eux, les jeunes parlent une langue où anglais et français se mêlent sans cesse, une langue adaptée au monde qui les entoure.Tourisme d’expérience
Si le maintien des vieux mots acadiens représente aujourd’hui un défi; la fierté, elle, n’a pas disparu. Un peu partout, flottent des drapeaux marqués aux couleurs de la France avec, à gauche, l’étoile de l’Acadie. Cette fierté est aussi très présente au Village historique acadien de la Nouvelle-Ecosse, à Pubnico. Des Acadiens en costumes d’époque y accueillent les visiteurs et leur font découvrir la vie de ce peuple au début des années 1900. Une expérience d’autant plus agréable que les interprètes sont tous des descendants d’Acadiens de la région. Ce joyau touristique, installé sur un site naturel magnifique, permet d’intéresser le grand public à la fascinante histoire de ce peuple et surtout, de faire en sorte qu’elle ne tombe pas dans l’oubli.
Voyez le reportage d'Emilie Boulenger et Claude Leloche :