L’ambiance est festive dans cette grande maison du centre-ville de Saint-Pierre. Le salon transformé en grande salle de jeu accueille une dizaine de jeunes enfants qui s'amusent sous les yeux attentifs des assistantes maternelles.
Pendant que le jeune Victor monte sur le toboggan, Edgar joue avec un camion en plastique et la petite Maddy boit son biberon dans les bras de Cécilia.
En marge de cette bonne humeur, une inquiétude plane : le bail de location se termine en novembre. Si les assistantes maternelles ne trouvent pas une nouvelle maison d’ici-là, cela mettrait fin à leur association et cela inquiète beaucoup les parents.
En tant que jeune maman, je me sens très concernée. On a envie qu’elles trouvent un local. Grâce à ce nouveau logement ce super projet de maison des assistantes maternelles peut continuer sur l’archipel. Il faut le dire, elles se sont dévouées pour mener un projet de cette ampleur là sur l’archipel et ce serait vraiment dommage que cette structure s’arrête à cause du manque de logements.
Marie Larralde, maman d'Alexandre
Un travail d’équipe pour le bien-être des grands et des petits
Pour les nounous, ce lieu d'accueil revêt un avantage supplémentaire : il leur permet de séparer leur vie privée de leur vie professionnelle. En effet, avant l'existence de cette structure, chacune accueillait chez elle, dans son domicile, les enfants dont elle avait la garde.
Désormais, elles se retrouvent donc chaque jour pour travailler ensemble et partager leur passion. Un regroupement qui bénéficie aussi aux enfants puisqu'il favorise leur l’éveil et leur sociabilisation au cœur d'un groupe tout de même restreint, car chaque assistante maternelle ne peut garder que quatre enfants au maximum.
On travaille ensemble. Tous les enfants peuvent se réunir et faire des activités tous ensemble
Adeline Gazel, assistante maternelle
Depuis quelques années, ces professionnelles de la petite enfance accueillent plusieurs stagiaires. Un vrai plus car si des vocations naissent, leur entrée sur le marché du travail permettrait de répondre à une demande qui est chaque année très importante.
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Un logement bien aménagé et sécurisé
Trouver un nouveau logement n'est pas une quête aisée car il doit répondre à un cahier des charges exigeant pour pouvoir accueillir les enfants. Par exemple, l’obligation légale de disposer de dix mètres carrés par enfant.
Pour continuer ce travail en équipe, le futur logement doit donc avoir une superficie d’au moins 120 mètres carrés : "après si c’est plus c’est très bien ! Il faut qu’il y ait un espace de vie relativement grand pour que les enfants puissent jouer mais aussi un minimum de trois à quatre chambres. L’idéal serait qu’il y ait un jardin clôturé" détaille Cécilia Stéphan, assistante maternelle.
Une recherche bien spécifique dans un contexte de crise immobilière où il y a plus de demandes que d’offres. Les assistantes maternelles ont conscience que c'est un défi de taille. Elles ont encore quelques mois devant elle pour trouver un nouveau cocon pour les Petits Flocons.
Reportage Carla Bucero Lanzi et Marie Paturel