Les pharmaciens de Saint-Pierre et Miquelon solidaires de leurs collègues grévistes

Cela faisait 10 ans que les pharmaciens de l'hexagone n'étaient pas descendus dans la rue.
Si les pharmacies de l'archipel sont restées ouvertes ce jeudi 30 mai, les professionnels du secteur ont soutenu à distance le mouvement d'ampleur qui concernait le territoire national. Ici aussi, on dénonce l'évolution de la profession mais surtout la pénurie de médicaments.

La colère des pharmaciens s'est exprimée dans toute la France ce jeudi 30 mai avec 18 000 rideaux baissés sur les quelques 20 000 officines du territoire national.

À lire aussi : Des conférences sur la maladie d'Alzheimer et la méthode Carpe Diem à Saint-Pierre et Miquelon

Une grève massivement suivie pour demander la revalorisation des honoraires mais aussi dénoncer les fermetures de pharmacie, les risques liés à la vente en ligne de médicaments sans ordonnance, mais aussi et surtout les pénuries.

C'est extrêmement difficile de gérer une officine dans des conditions pareilles.

Hervé Antoine - Pharmacien dans l'officine du centre hospitalier François Dunan

Si les pharmaciens de l'archipel ne se sont pas mis en grève, ils se disent toutefois très concernés par cette situation qui leur demande de s'adapter en permanence. Certains traitements sont d'ailleurs d'ores et déjà délivrés au comprimé près sur le territoire. 

Les pharmaciens de Saint-Pierre et Miquelon se disent encore plus touchés que l'hexagone par la pénurie de médicaments.

La France ne fait rien pour fournir des médicaments aux patients, et en outremer c'est encore pire... car l'outremer est considéré comme pays étranger.

Joseph Dipito - Pharmacien


Retrouvez ci-dessous le reportage de Marie-Paule Vidal et Jérome Anger.

©saintpierreetmiquelon