Une addiction est une pathologie de santé mentale et une assistance psychologique ou psychiatrique est nécessaire pour s’en sortir. Dans l’archipel, le premier réflexe à adopter est la prise de contact avec le CSAPA, le Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie. Les consultations y sont gratuites, et l’anonymat est garanti. L’addictologue et la psychologue y reçoivent des patients majeurs et mineurs.*
À lire aussi : Les consultations avec un psychologue désormais prises en charge à Saint-Pierre et Miquelon
Il existe également d’autres psychologues conventionnés sur le territoire a l’image de celui du centre de santé, du Centre Médico-Psychologique et d’une psychologue libérale en revanche aucun professionnel n’exerce de façon permanente à Miquelon.
À lire aussi : Dans la lutte contre le trafic de drogue, les douanes traquent les filières d'arrivée de stupéfiants
Tous proposent un accompagnement psychologique, en revanche, seul les médecins, tels que l’addictologue, le psychiatre, la pédopsychiatre ou les généralistes sont en mesure de prescrire un traitement médicamenteux.
Le sevrage peut être effectué à domicile ou bien au Centre Hospitalier François Dunan, celui-ci s’inscrit généralement dans une durée assez courte. Le directeur du CHFD constate d’ailleurs que de plus en plus de patients admis présentent des problèmes d’addictologie, exemple, entre le 12 novembre 2024 et le 12 janvier 2025, son établissement enregistrait 20 admissions de ce type.
Chaque année au budget, on rappelle la nécessité de nous financer un projet de psychiatrie. On a chiffré les choses, il y a des dispositifs qui existent, donc allons-y ! Ce projet est peut-être perfectible et il pourra être complété dans le futur schéma territorial de santé de l’ATS. Pour autant, je suis bien conscient des contraintes budgétaires actuelles.
Patrick Lambruschini - Directeur du CHFD
Dans l’archipel, il n’existe aucun centre pour des sevrages longue durée. Des demandes sont régulièrement effectuées par le CSAPA pour l’envoi de patients dans l’hexagone. Mais les places sont très chères et peu accessibles.
Le reportage d'Élise Marné.