Dans la lutte contre le trafic de drogue, les douanes traquent les filières d'arrivée de stupéfiants

Contrôle des bagages par le maître-chien à l'aéroport Saint-Pierre Pointe-Blanche à la recherche de stupéfiants.
Face à l'augmentation de la production et de la consommation de stupéfiants au niveau mondial, la brigade des douanes de Saint-Pierre et Miquelon redouble de vigilance pour lutter contre l'importation illégale sur le territoire.

Le 23 décembre dernier la douane de Saint-Pierre et Miquelon intercepte une quantité importante de cocaïne. Une saisie réalisée par les autorités locales compétentes, lors de l'arrivée du ferry en provenance de Fortune (Terre-Neuve - Canada). 

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Parquet, douane ou gendarmerie, tous font de la lutte contre les stupéfiants leur priorité, avec une attention particulière portée à toutes les sources d'entrées possibles sur le territoire : par voies maritimes, aériennes ou postales. Le tout dans un contexte où les drogues semblent de plus en plus accessibles. 

Production, trafic, consommation de stupéfiants... les chiffres augmentent

Au niveau mondial, le trafic et la consommation de stupéfiants explosent. Plus de 2 700 tonnes de cocaïne étaient produites en 2022 dans le monde, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021. Cette tendance a bien sûr un impact sur l'archipel : 198 grammes de cannabis et résine de cannabis,  1,84 kilo de cocaïne,de la MDMA. Ces saisies, effectuées par les douanes de Saint-Pierre et Miquelon depuis 2019 ne sont que la partie visible de l'iceberg.  Au niveau national, la douane française a intercepté 12 tonnes de cocaïne sur l'ensemble du territoire hexagonal et ultramarin en 2023. 

On est globalement sur une tendance croissante d'années en années.

Erik Goasdoué, directeur des douanes de Saint-Pierre-et-Miquelon

160 kilomètres de côte à surveiller pour les autorités de Saint-Pierre et Miquelon

Que ça soit par les airs ou par la mer, les douanes disposent de différents outils pour lutter contre le trafic de stupéfiants.

L'appareil ION SCAN 600 prélève les molécules sur toutes surfaces comme les mains, les appareils, les sacs ou les cartons de marchandise. Il permet ensuite de détecter le type de produit, si le test s'avère positif. 

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Lors d'un contrôle de routine, sur un véhicule notamment, les douaniers peuvent utiliser un endoscope. Il s'agit d'une petite caméra pouvant s'introduire dans des endroits difficiles d'accès, telles que des cachettes aménagées. 

À l'arrivée des avions ou des bateaux, le maître-chien peut également intervenir. 

Nous disposons aussi d'une méthode classique qui a fait ses preuves : le maître-chien anti-stupéfiants.

Erik Goasdoué, directeur des douanes de Saint-Pierre-et-Miquelon

Découvrez ce reportage d'Elise Marné et Jérôme Anger : 

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