Dans la salle de débarquement de l'aéroport, un labrador beige sillonne scrupuleusement le tapis où glissent les bagages. "Trip", c'est son nom, s'acclimate doucement à son nouvel environnement. Arrivé dans l'archipel au mois d'août, le chien est désormais familiarisé aux principaux lieux où la marchandise arrive, comme La Poste, le quai du Commerce, et maintenant l'aéroport.
Détection des stupéfiants
"Je suis en train de le familiariser avec les bagages" explique Yann Bry, maître-chien au service des douanes. Pour le moment, Trip n'est pas encore tout à fait prêt à faire son travail. Avant de pouvoir s'atteler à la détection de stupéfiants, le binôme doit encore passer par quelques étapes. Au beau milieu d'une plaine enneigée, Yann Bry fait faire à Trip quelques exercices de dressage. "Je vais continuer ce que j'ai commencé depuis qu'il est arrivé à Saint-Pierre, à l'âge de trois mois et demi" détaille le maître-chien. "Je fais du dressage pour renforcer son éducation dans sa globalité".
Des acquis préalables, complétés au printemps prochain par une formation de dix semaines à l'école des douanes de La Rochelle. "Il y aura une première partie sur tout ce qui concerne la détection de cannabis, et ensuite un perfectionnement qui aura lieu quelques mois plus tard pour toutes les autres drogues".
ION SCAN 600 : un appareil de détection des particules fines
Une fois formé, le chien accompagnera son maître pendant dix ans, avant de prendre sa retraite.
Trip ne sera d'ailleurs plus le seul moyen pour détecter des stupéfiants à l'instant T. Les services douaniers ont fait l'acquisition d'un appareil de haute technologie. Baptisé "ION SCAN 600", il permet de détecter des particules fines qui se trouvent sur des surfaces, comme les mains, le passeport, les bagages, ou encore les cartons de marchandises. "Lors du débarquement de passagers par exemple, nous appliquons des petites lingettes uniques sur des surfaces sensibles, et la machine analyse la présence de stupéfiants ou non en quelques secondes" détaille Morgan Detcheverry, contrôleur des douanes.
Arrivée dans l'archipel à la fin du mois d'octobre dernier, la machine est prévue pour détecter tout type de stupéfiants.
Morgan Detcheverry, contrôleur des douanes, répond aux questions de Marie Paturel et Corentin Bélard.