La main d'œuvre étrangère, une solution pour répondre aux difficultés de recrutement à Saint-Pierre et Miquelon ?

Parmi les métiers en manque de main-d'oeuvre dans l'archipel, le secteur du bâtiment et des travaux publics.
Présidée par le préfet de l'archipel, une commission a été composée des parlementaires mais aussi de représentants des trois collectivités, de plusieurs institutions et organismes ainsi que des partenaires sociaux. La première réunion a eu lieu ce mercredi 15 avril. En jeu, la délivrance de titres de séjours temporaires à de la main d'oeuvre étrangère.

Bâtiment, hôtellerie ou encore restauration, à Saint-Pierre et Miquelon nombreux sont les secteurs concernés par un manque de main-d'oeuvre. Les difficultés de recrutement font partie des enjeux majeurs du territoire. Une situtation qui va désormais être suivie par une commission instituée le 26 avril dernier par arrêté préfectoral. La première réunion de ses membres a eu lieu ce mercredi 15 avril à la préfecture. 

Composition et objectifs 

Présidée par le préfet de l'archipel, cette commission est composée des parlementaires, de représentants des trois collectivités mais aussi d'organismes comme la Cacima, France travail, de la DCSTEP (Direction de la Cohésion Sociale, du Travail, de l'Emploi et de la Population) et des partenaires sociaux. Sa mise en place fait suite à l'entrée en vigueur de la loi Immigration en janvier dernier et des dispositions prévues pour les Outre-mer. Notamment à Saint-Pierre et Miquelon, la possibilité de bénéficier d'une carte de séjour pluriannuelle après une première délivrance d'un titre pour travailler dans les secteurs en tension. 

Les précisions du préfet Bruno André à l'issue de cette première réunion de la commission :

Certaines entreprises de l'archipel du secteur du Bâtiment et Travaux Publics auraient, selon leurs dires, des recrutements au Canada en attente d'autorisations administratives françaises. L'attribution de titres de séjour pour travail temporaire pourrait donc résoudre certains problèmes.

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Une étude pour gérer emplois et compétences tous secteurs

Pour Delphine Dagort, présidente de la CACIMA sur l'archipel, "La priorité c'est de dire ce qu'il en est exactement de ce manque de main d'oeuvre, en finalisant l'étude GPECT (Gestion prévisionnelle des elmplois et des compétences en englobant tous les salariés du territoire, privés-publics ".

Actuellement une cinquantaine d'entreprises a déjà répondu pour un document qui sert à déterminer les besoins actuels, mais aussi à les anticiper sur les années à venir.