Manuel Valls au Canada avant son arrivée à Saint-Pierre et Miquelon

Manuel Valls à son arrivée à l'aéroport d'Ottawa au Canada. Le Premier ministre est suivi d'Annick Girardin, ministre de la Fonction Publique.
Manuel Valls est en visite officielle au Canada depuis mercredi 12 octobre. Le Premier ministre va notamment évoquer le traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, avant une escale à Saint-Pierre et Miquelon pour parler développement économique.
Le Premier ministre avait annulé cette visite initialement prévue mi-juin en pleine organisation de l'Euro 2016 de football et au moment des manifestations en marge des débats parlementaires de la loi travail en France adoptée cet été.

Pour sa première visite officielle au Canada en tant que Premier ministre, Manuel Valls est d'abord arrivé à Ottawa, la capitale fédérale, où il passe la matinée de ce jeudi avec son homologue canadien Justin Trudeau.


Rencontre avec Justin Trudeau

Les deux hommes vont discuter de "la manière dont France et Canada peuvent coopérer ensemble, notamment sur les crises mondiales, les questions environnementales et de changement climatique", a-t-on précisé dans l'entourage de Manuel Valls.

Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, Justin Trudeau a fait part de sa volonté de faire revenir son pays sur la scène internationale. La question du réinvestissement du Canada dans les opérations de maintien de la paix des Nation unies va être abordée, a-t-on précisé de source diplomatique, le Canada souhaitant par exemple apporter un soutien logistique au Mali.

Les échanges commerciaux

Les deux hommes discuteront également "des moyens qui permettront de rehausser la collaboration en matière de sciences, d'innovation et de technologie, et de promouvoir la protection des femmes et des enfants", ajoute un communiqué du Premier ministre canadien.

Autre objectif de cette rencontre : "explorer les façons d'accroître les échanges commerciaux entre les deux pays, y compris en ce qui a trait aux débouchés qu'offrira la mise en œuvre de l'Accord économique et commercial global (AECG)", ajoute le communiqué.

Ce traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, qui doit être signé fin octobre, est largement souhaité par le Canada, inquiet des récentes réserves formulées par certains pays européens, dont l'Allemagne.


Rassurer sur le traité de libre-échange

Manuel Valls devrait rassurer son interlocuteur sur la nécessité de ce traité, qui sera aussi au cœur de la rencontre prévue jeudi après-midi avec Justin Trudeau et le chef du gouvernement du Québec, Philippe Couillard, à Montréal. Des rencontres avec des entrepreneurs et des start-up innovantes sont également au programme.

Dans ce voyage, Manuel Valls est notamment accompagné par la ministre de la Fonction Publique, la Saint-Pierraise, Annick Girardin.


Visite à Québec

Avec elle, vendredi 14 octobre, Manuel Valls se rendra à Québec, dans le cadre de la 19e Rencontre alternée des Premiers ministres québécois et français. Parmi les thèmes abordés avec Philippe Couillard, figurent "l'économie, le numérique, la jeunesse, la promotion de la langue française, la lutte contre les changements climatiques, la prévention de la radicalisation et la stratégie maritime", précise un communiqué du Premier ministre du Québec.

L'Institut France-Québec maritime

A l'occasion de cette visite, des représentants des gouvernements québécois et français se rendront également à Rimouski, ville située à 250 km au nord-est de Québec, pour procéder à l'inauguration de l'Institut France-Québec maritime. L'institut analysera les aspects économiques, environnementaux et sociaux de la stratégie maritime que le Québec entend accentuer.

Escale à St-Pierre et Miquelon  

Enfin, après avoir rencontré l'importante communauté française du Québec et le monde des arts et du spectacle, Manuel Valls sera samedi à Saint-Pierre et Miquelon.
Le Premier ministre évoquera notamment le développement économique, maritime et touristique de ce territoire d'environ 6.000 habitants, qui a fêté en juin le bicentenaire de sa rétrocession à la France.

Il signera également une convention pour le désenclavement numérique de l'archipel, et posera la première pierre d'un internat de la réussite à Saint-Pierre pour accueillir les lycéens de la commune isolée de Miquelon-Langlade d'ici à 2018.