Échoué volontairement à l'entrée du village de Miquelon il y a près de quinze ans, que réserve l'avenir au navire le Muscadin ?

Il n'est pas bien vieux le Muscadin. Il date précisément de 1967. C'est le tout dernier bateau en bois sorti des ateliers de Bonavista, à Terre-Neuve. D'abord bateau de pêche, il a rempli ses cales de harengs sous son premier nom, le Prudence Ann. 

Plus tard, c'est le Pied Rouge Joseph Poirier qui le rachète et le renomme Muscadin, le surnom de sa famille.

Monsieur Poirier le cédera à l'entreprise Allen-Mahé qui utilisera le navire pour transporter des matériaux. Le Muscadin devient ainsi un navire sablier jusqu'en 2011, date à laquelle il est échoué à la l'entrée du village de Miquelon. À l’époque, nos équipes avaient suivi son dernier voyage de Saint-Pierre à Miquelon :

En 2011, c'est au Syndicat d'Initiative de Miquelon que revient le Muscadin avec des projets d'espace muséographique. Depuis, la Maison de la Nature et de l'Environnement est née, le Syndicat d'Initiative n'est plus actif et le navire n'a pas bougé, à la sortie du village, sur la route vers Langlade. Il est photogénique, les photographes s'en donnent à cœur joie.

Si les clichés sont beaux, il n'en reste pas moins que le Muscadin se dégrade de jour en jour, subissant les effets du climat rude et du temps. La question est posée : quel avenir pour le navire sablier miquelonnais ?