La mairie de Miquelon-Langlade a décidé de restreindre l'accès au chemin dit de "Sauveur", utilisé comme cordon de circulation provisoire. Une décision qui intervient alors que la Collectivité territoriale a annoncé l'arrêt des travaux de colmatage sur la route principale.
L'accès à Langlade est plus difficile que jamais. Les travaux pour colmater les brèches sur la route au PK-16 sont à l'arrêt, notamment par manque de matériaux. Vendredi, le mairie de Miquelon-Langlade, en concertation avec les services de l'Etat, a décidé de restreindre temporairement l'accès du chemin dit de "Sauveur", jusqu'alors utilisé pour relier les deux îles en véhicule.
Un accès réservé aux services essentiels
La mairie explique avoir pris cet arrêté pour préserver le chemin, non adapté à une circulation intensive. La restriction sera appliquée sur la totalité du mois de mars, avant que la situation soit réévaluée à la fin du mois. Ainsi, jusqu'au 31 mars, seuls les services essentiels (de santé par exemple) seront autorisés à l'emprunter.
Le communiqué de la mairie précise que les particuliers pourraient utiliser le chemin de "Sauveur" en cas de nécessité absolue. Il faudra toutefois se signaler par téléphone à la gendarmerie de Miquelon-Langlade avant de circuler.
Un arrêté qui fait réagir
Dans un courrier daté du 6 mars, les conseillers territoriaux de Miquelon-Langlade demandent un accès libre au chemin de Sauveur. Ils jugent la nouvelle mesure prise par la commune "liberticide et contre-productive".
Par ailleurs, les conseillers territoriaux demandent que "le passage par Sauveur soit stabilisé pour permettre un passage stabilisé de tous les véhicules."
Des réclamations partagées par le sénateur Stéphane Artano, qui a affiché son soutien à collectivité territoriale via les réseaux sociaux.
Les travaux au PK-16 temporairement suspendus
Dans le même temps, le président de la Collectivité Bernard Briand a demandé aux entrepreneurs chargés de la restauration de la route au point kilométrique 16 de la route entre Miquelon et Langlade de suspendre temporairement les travaux. Cette décision fait suite à la publication jeudi de deux appels d'offres de marchés publics ; l'un pour les travaux d'enrochement, l'autre pour goudronner les tronçons endommagés par les intempéries ces dernières semaines. Bernard Briand a aussi indiqué avoir demandé des crédits exceptionnels au Ministère de l'outremer.
"Il y a des choix politiques à faire, et j'en échangerai avec le préfet, il y a plusieurs options. La collectivité a déjà injecté un peu plus de 600 000 euros. Elle ne doit pas être la seule à intervenir"