Toujours à la recherche de nouvelles idées, Yannick Arrossamena maître-nageur à la piscine du centre culturel et sportif à l’époque lance le tir subaquatique.
J’avais regardé un reportage qui m’a plus sur le tir subaquatique et je me suis dit, tiens pourquoi ne pas lancer ça ici !
Yannick Arrossaména
Yannick commande le matériel, à peu de choses près le même que celui utilisé pour la chasse sous-marine : des arbalètes, des flèches, mais aussi des cibles lestées et des buses auxquelles on s'accroche au fond de l’eau pour viser. Il réunit autour de lui une quinzaine de pratiquants.
À l’époque à Saint-Pierre on pratique le tir de précision : une série de tirs sur une cible immergée et le tir biathlon qui allie tir et parcours chronométré en apnée, une épreuve encore plus physique. Le tir subaquatique est un sport intense qui nécessite un bon niveau en natation, en apnée et une grande précision.
Il y avait quelques aficionados pour les deux championnats organisés pendant la saison.
Yannick Arrossaména
En 1995 les tireurs subaquatiques de Saint-Pierre et Miquelon reçoivent même la visite d’Alain Lecomte champion et père fondateur de la discipline en France. La même année Claudio Arthur réalise un reportage à la piscine du CCS.
La discipline peu connue en France dans les années 1990 s’est pratiquée une dizaine d’années à Saint- Pierre. Elle sera peut-être un jour relancée dans l'archipel à moins qu'on ne lui préfère une autre activité sous l'eau. Aujourd'hui on peut pratiquer de la lutte, du rugby et même du hockey au fond d’une piscine.