Passionné de mangas et d'animés, le graphiste Guillaume Tremel nous ouvre les portes de son atelier

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Passionné par l'univers des mangas et des dessins animés, Guillaume Tremel a ouvert son entreprise d'artisanat et de graphisme en septembre 2023. Près d'un an après s'être lancé, le jeune homme nous ouvre les portes de son univers et ses inspirations.

En ce mardi de juillet, il fait chaud dans le bureau de Guillaume. La porte d’entrée restée ouverte laisse entrer le vent qui secoue les papiers et les objets posés sur sa table. Le jeune homme lui est assis face à son PC. En quête d’inspiration pour mettre sa créativité à profit. Cette créativité qui a décoré les murs de sa pièce favorite. "C’est moi qui l’ai faite celle-ci", explique-t-il en montrant une affiche de Pokémon qu’il a dessiné lui-même. "J’ai toujours dessiné, depuis tout petit. J’adore ça."

Mais dernièrement, cette passion s’est transformée en une activité bien plus sérieuse. En septembre 2023, le Saint-Pierrais a ouvert son entreprise d’artisanat et de graphisme. Dans sa petite pièce dédiée à son entreprise, située à l'arrière de sa maison familiale, il crée et propose tout un panel d'objets en rapport avec la pop culture. Autocollants, affiches, aimants, Guillaume teste et expérimente. "J'ai une boutique en ligne et je vends à l'international. A Saint-Pierre l'envoi revient à cher c'est vrai. Mais moi ça me booste plus qu'autre chose. C'est un défi."

"J'essaye de m'approprier la pop culture"

Il faut dire que Guillaume se donne les moyens de ses ambitions. Découpeuse, machine thermique pour imprimer sur le prêt-à-porter... L'homme de 27 ans a fait des sacrifices pour se professionnaliser au maximum. "J'en ai eu pour environ 1500 euros. Je suis dédié à plein temps à cette activité-là. Je ne me donne pas encore de salaire, mais j'ai vraiment pour ambition que ça marche." 

Au total, le materiel de Guillaume lui a coûté environ 1500€

En attendant, l'essentiel est là. Ce passionné de mangas, d'animés et de science-fiction possède un style identifié qui lui permet de se démarquer. Il joue avec les couleurs, les formes, à la quête de l'esthétisme. 

Je ne veux pas copier. J'essaye de m'approprier la pop culture et de m'inspirer de mes références. Pour Pokémon, par exemple, c'est ce que je regardais étant jeune. C'est un classique.

Guillaume Tremel

Et pour cela, quoi de mieux que les réseaux sociaux pour exposer son travail ? Là encore, rien n'est laissé au hasard. Sur son compte Instagram, ses publications sont soignées. Un aspect de son travail important pour lui. "Ici, le réseautage se fait bien. Mais si tu fais n'importe quoi, étant donné que c'est un petit territoire, tu es foutu, même au niveau de la promotion."

"C'était un service qu'il n'y avait pas ici"

Pour se diversifier et étendre son activité, Guillaume souhaite se rapprocher de l'archipel. Dernièrement, il a notamment créé un jeu pour BigFish. Du concept, à l'objet physique. "C'est un jeu de plateau qu'ils pourront proposer lors de leurs soirées. C'est un service qu'il n'y avait pas ici, alors j'essaye de me rapprocher des associations par exemple."

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Des projets plein la tête, le graphiste souhaite tout simplement sortir de sa zone de confort. Shooters, accessoires personnalisés, il souhaite répondre aux besoins des acteurs culturels locaux. "J'ai aussi fait un jeu de cartes dédié à l'ASSP.  Si c'est fait ici, pour des associations locales, je pense que ça arrange tout le monde. C'est embêtant d'attendre plus d'un mois à chaque fois."

Pour répondre au besoin des associations locales, Guillaume a investi. Ici, il peut imprimer ses dessins sur des verres en plastiques.

Reste maintenant à trouver des solutions pour faire venir les produits. Les fournisseurs, la logistique, tout reste encore à décider. "Les douanes, les tarifs...Ce n'est pas toujours évident. Mais j'ai l'impression que c'est plus facile quand tu collabores avec les fournisseurs des entreprises ou des associations d'ici."