L'opération de comptage des phoques se poursuit sur les côtes de Saint-Pierre et Miquelon. L’an dernier, à la demande des pêcheurs et des plaisanciers, une étude a été lancée par la Direction des Territoires, de l'Alimentation et de la Mer, afin d’évaluer l'évolution des colonies.
Mignon pour les uns, opportuniste pour les autres, le phoque concentre sur lui beaucoup d'attention. Des pêcheurs et des plaisanciers le soupçonne de peser sur les ressources halieutiques. Des habitants de l’archipel le disent responsable de la prolifération d’algues vertes. Des scientifiques le suspectent de contaminer les coquillages avec une bactérie. Accusés de nombreux maux, le mammifère fait l'objet d'une grande étude.
Pour cette grande étude menée dans l’archipel, un protocole bien précis a été établi avec la biologiste lors de sa venue l'an dernier. "Tout le monde doit le respecter, explique Frank Urtizbéréa, technicien du service du développement rural à la DTAM. On compte à vue et, à partir de là, on établit combien il y a de veaux marins, combien de phoques gris", les deux espèces les plus répandues dans la région.
Avec ce travail local de recensement, la DTAM veut élaborer une étude approfondie sur tout l’archipel. Des photographies successives, afin de déterminer s’il existe un plafond au nombre d’individus et comment ils se répartissent autour des îles.
Les résultats devraient également permettre de mieux comprendre l’impact de ces mammifères sur leur environnement. Des solutions pourront alors être envisagées, comme des équipements pour les repousser ou des tirs de régulations. Pour l'instant, la chasse est interdite. Longtemps menacée, c’est une espèce protégée depuis 1972.
Angélique Le Bouter et Jérôme Anger ont suivi les inspecteurs de l'environnement de l'ONCFS :