La pollution lumineuse est l'une des causes principales de la disparition de la biodiversité et du vivant. Environ 28% des vertébrés et 64% des invertébrés sont nocturnes. Saint-Pierre et Miquelon n'échappe pas à cette pollution. C'était l'objet de la conférence donnée par l'Office Français de la Biodiversité à la Micro-Folie de Saint-Pierre à l'occasion du Jour de la Nuit. Une trentaine de personnes a fait le déplacement. Anne Sophie Estruch et Elise Marné étaient également sur place.
Un oiseau marin qui va-et-vient durant la nuit
L'océanite cul-blanc (ou pétrel tempête à cul-blanc) quitte son nid la nuit uniquement pour éviter les prédateurs. Cet animal creuse un terrier d’environ 60 cm de profondeur, pour y pondre un seul œuf entre mai et juin. Mâle et femelle alternent la couvaison, pour laisser l'autre partir en quête de nourriture.
De septembre à novembre, les jeunes quittent les terriers et vont essayer de retrouver la mer en se dirigeant avec la lune [...]. Ils vont confondre les lumières de la ville avec le reflet de la lune
Émeline Blanc, chargée d'études avifaune à l'OFB
La 3e colonie la plus importante au monde
Cet oiseau marin, présent aussi bien dans l’Atlantique que dans le Pacifique, se reproduit dans l’hémisphère nord et hiverne principalement dans les zones marines tropicales.
Le Grand Colombier est son unique site de reproduction français. Avec pas moins de 360 000 couples nicheurs, (OFB) Saint-Pierre-et-Miquelon possède la 3e colonie d’Océanites cul-blanc la plus importante au monde.