Un élève infirmier saint-pierrais raconte son quotidien en EHPAD au temps du coronavirus

Dans les Ehpad, les conditions de travail ont évoluées avec la crise sanitaire.
Quentin Le Glaunec était en stage dans un Ehpad, à La Rochelle, quand l'épidémie de Covid-19 s'est déclarée. L'étudiant infirmier saint-pierrais a alors vu ses conditions de travail évoluer, tout comme ses relations avec les patients. Une sacrée expérience !
" Le confinement est difficile à gérer : pour les résidents et pour nous, les soignants " assure Quentin Le Glaunec. " Même si ça commence à se calmer ", cet élève infirmier saint-pierrais de troisième année, travaille depuis le début de la crise sanitaire dans un EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), à La Rochelle. Il n'est pas en contact direct avec les patients atteints de la Covid-19 mais ses conditions de travail ont changé depuis le début de la crise sanitaire. 

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" Avant, il y avait une infirmière pour gérer tout un secteur de 72 résidents. C'est eux qui venaient nous voir en salle de soins " se souvient-il. " Maintenant, on doit aller à eux et faire patient par patient, ce qui prend beaucoup plus de temps. " 

Le Saint-Pierrais évoque également les pénuries de matériel qui rythment son quotidien. Masques, gants, différents produits à usage médical... son service a dû s'adapter et faire avec les moyens du bord.
 

" À un moment, on a eu une pénurie de masques, puis on a manqué de gants, de différents produits qu'on avait pas l'habitude de commander en grosses quantités " - Quentin Le Glaunec, étudiant infirmier à La Rochelle


La peur d'attraper le virus


C'est surtout la peur de la contagion qui a marqué le jeune homme. Dans l'établissement où il travaille, il y a eu " une grosse hausse de tension ", pour reprendre ses mots. " Tout le monde se méfiait de tout le monde. On a un vestiaire commun où tout le monde se côtoie, y compris les soignants qui soignent des patients Covid. "

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Son stage aurait dû durer jusqu'au 29 avril. L'étudiant infirmier de troisième année va finalement rester plus longtemps pour apporter son aide aux soignants de la structure. " Avec le coronavirus, on ne pouvait pas retourner à l'école " explique Quentin Le Glaunec, qui y voit d'ailleurs une occasion exceptionnelle d'apprendre sur le terrain. " Professionnellement parlant, ça nous apporte énormément... ça nous rend autonome et ça nous force à nous adapter. " 

Entretien mené par Aldric Lahiton.
 
©saintpierremiquelon