Au centre Georges Gaspard à Saint-Pierre, la mauvaise nouvelle est venue du vide sanitaire. Le 10 avril dernier, le personnel et les dix résidents en situation de handicap ont été incommodés par une très désagréable odeur d'hydrocarbures. Ces émanations, consécutives à une fuite de fioul provenant du bâtiment voisin, l'ancien hôpital de la ville, ont de nouveau gêné les résidents ce mardi 21 avril.
Des hébergements provisoires
Constatant l'inefficacité des premières interventions sur cette pollution souterraine, la direction de ce foyer d'accueil pour adultes handicapés a dû se résoudre à déménager temporairement ses résidents. Cinq d'entre eux ont été relogés au "Chalet Willy", la résidence de villégiature de l'établissement située à l'extérieur de la commune. Un autre a été hospitalisé, une personne est hébergée dans un hôtel, et trois autres ont été conduits dans leur famille.
Une situation inconfortable autant pour les résidents que pour le personnel, selon Pierre Guilbaud le directeur de l'association Vivre Ensemble qui gère la structure. Ni les hébergements temporaires ni le chalet Willy ne sont en effet adaptés à un séjour prolongé de jour comme de nuit.
Pour ces personnes là, les plus vulnérables de l'archipel, c'est très compliqué de changer de lieu de vie. Au Foyer, elles sont chez elles, mais [dans le "Chalet Willy"], elles sont contraintes de faire du camping. Et les différents types de handicap que nous accueillons ne sont pas compatibles avec une vie collective, c'est ce qui est le plus compliqué à gérer. " - Pierre Guilbaud, directeur de l'association "Vivre Ensemble"
Les travaux visant à stopper la fuite ont débuté le 17 avril, et la direction du Centre Georges Gaspard espère un retour à la normale dans les prochains jours.
Le reportage de Flavie Bry et Aldric Lahiton.