Accident mortel à la SPEC : des questions autour de l'état du bâtiment

Après le décès d'un homme de 39 ans lors d'un accident dans l'ancien frigorifique de la SPEC, le site a été interdit d'accès. Cette tragédie soulève des questions sur l'état du bâtiment.
C’est une structure en béton armé vieille de 100 ans. L’ancien frigorifique de la SPEC (Société de pêche et de congélation), situé à l'entrée du port de Saint-Pierre, est fermé depuis 1974. Mais huit associations et entreprises ont bénéficié d’autorisations pour y stocker leur matériel ou utiliser les locaux. Les droits et obligations sont fixés par un arrêté préfectoral.

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Le 29 octobre 2020, La Flèche boréale, association de pratique du tir à l'arc, s'est vue accorder une autorisation d'occupation temporaire pour un local de 116 m² pendant deux ans au premier étage de la SPEC. Là où un mur se serait effondré causant le décès d'un homme de 39 ans et faisant un autre blessé. 
 

Des questions autour de la sécurité


La façade de l'ancien frigorifique est délabrée. Le site n'a bénéficié que de quelques travaux urgents, mais n'a pas été rénové. En 2012, la tour du monte-charge est détruite pour des raisons de sécurité. En 2013, la toiture s’est envolée lors d’une tempête et ce n’est qu’en 2020 qu’un appel d’offres est lancé pour réaliser des travaux. Entre temps, l’eau s’est infiltrée fragilisant un peu plus la structure.

Archive : Quel avenir pour l'ancien bâtiment de la SPEC ?

En août 2020, le correspondant de la DRAC de Bretagne à Saint-Pierre et Miquelon, Christophe Lehuenen affirmait déjà qu'il y avait "urgence à envisager des travaux de réhabilitation".

Dernièrement, un avis favorable à l’inscription de la SPEC à la liste des bâtiments historiques avait relancé l’espoir d’un classement et de travaux d’envergure pour sauvegarder la bâtisse.
 

"L'ancien frigo" désormais interdit d’accès


Depuis l’accident mortel survenu samedi 14 novembre 2020 à l’intérieur du site, l’accès au bâtiment est strictement interdit par un arrêté préfectoral.

Les précisions de Claire Arrossaména :