Se retrouver seul, “au début, ça met une petite claque”, avoue Olan en se souvenant de sa première rentrée universitaire en septembre dernier. Arrivé avec son père en Bretagne trois jours auparavant, il avait pris possession de ses nouveaux quartiers avant de se retrouver seul et indépendant.
S’il nous confie avoir “un peu paniqué” dans un premier temps, le jeune homme n’a pas tardé à apprécier les charmes de Lorient. “C’est une vraie découverte et une belle surprise car c’est assez petit et donc à taille humaine”, nous dit-il, en expliquant qu’il a tout de même mis une bonne semaine à s’habituer à prendre les bons trains et les bons bus. “Je suis déjà parti dans le mauvais sens”, s’amuse-t-il.
Une coloc sous le soleil
Dans cette nouvelle vie, Olan s’est trouvé un camp de base confortable de 117m2 qu’il partage avec trois autres colocataires. Si l’un souhaite devenir pompier, l’autre étudie la physique tandis que le troisième est coach sportif. “C’est un bel appartement qui offre une très bonne vue sur les levers, comme sur les couchers de soleil”, se félicite-t-il, en expliquant toutefois que ce fut “difficile à distance de trouver un logement quand on habite sur le caillou”.
S’il souhaite devenir un jour biotechnicien pour évoluer dans le monde de la recherche, Olan sait qu’il devra d’abord fournir de nombreux efforts et passer plusieurs années en métropole pour obtenir son doctorat. Très organisé, le jeune homme n’a pas tardé à prendre quelques automatismes au quotidien pour y parvenir, en révisant presque tous les jours à la maison ou à la bibliothèque universitaire. “Par rapport à la terminale, le rythme est différent, il faut se prendre en main et les professeurs sont souvent plus stricts dans leurs notations”, nous explique-t-il.
Un rythme de vie et une alimentation équilibrés
“Généralement, je me réveille vers 6h le matin, je mange mon petit déjeuner et j’essaye de ne pas manquer mon bus car ensuite les suivants sont complets”, nous apprend-t-il. “Ensuite le soir, après les cours, j’essaye de faire quelques courses et de me préparer plusieurs repas à l’avance”, poursuit Olan en nous révélant qu’il a “craqué récemment pour des gratins avec la baisse des températures”.
D’ordinaire, il dit opter pour “des menus plus équilibrés et pas trop chers à base de patate douce, de lentilles, de quinoa, de steak ou encore de poulet, sans oublier les bananes”, insiste ce sportif qui souhaite avant tout garder la forme. “Je vais à la musculation quatre à cinq fois par semaine, soit le matin vers 5h, soit le soir après 21h”.
Quant aux loisirs, Olan peut compter sur sa copine qui étudie à Brest quand il ne passe pas son temps avec les nouveaux amis qu’il a pu se faire dans son université et qui, comme lui, adorent pêcher. “On se retrouve quelquefois le week-end sur les côtes au bord de la mer pour essayer d’attrapper tout ce qui passe, mais je n’ai pas encore pêché de morue”, rigole-t-il.
Saint-Pierre et Miquelon, terre de liberté
S’il dit adorer désormais la vie bretonne, Olan n’en reste pas moins nostalgique de son enfance heureuse passée dans l’archipel. “J’y reste attaché un max et je prends souvent des nouvelles”, nous confie-t-il en expliquant que ce qui lui manque le plus… “C’est la montagne ! La petite montagne de Saint-Pierre et les endroits où je pouvais me balader et courir, car ici, il n’y a pas beaucoup de relief à Lorient”.
S’il pense revenir un jour sur sa terre natale, Olan a encore du mal à se projeter au-delà de ses trois premières années d’université. Après sa licence de biologie, il pourrait pourquoi pas rejoindre Montpellier où étudie Mati, son frère jumeau. Il faut dire que les deux jeunes hommes n'ont jamais été séparés ainsi depuis leur naissance. "Être un peu loin comme ça, c'est spécial", avoue Olan qui pense déjà donc à un moyen de réduire à terme les quelques 990km qui les séparent. Mais pour lui, rien n'est encore écrit. La suite dépendra donc des vagues de l’océan de la vie sur lequels il surfe désormais, en totale autonomie.