Garantir de meilleurs droits pour les femmes à Saint-Pierre et Miquelon

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. L’occasion de revenir sur des initiatives qui permettent des avancées en matière de droits des femmes à Saint-Pierre et Miquelon. A la DCSTEP, Michael Lustig travaille sur le sujet.

Comment garantir une meilleure prise en charge des victimes de violences conjugales ? Peut-on faire en sorte que les femmes gagnent le même salaire que les hommes pour un poste équivalent ? C'est le genre de questions auxquelles Michael Lustig tente de répondre. Depuis le mois de décembre 2020, il est correspondant par intérim aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes à la DCSTEP. Son poste dépend du secrétariat d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes et il explique que son rôle est de "mettre en œuvre les orientations du gouvernement en matière de lutte contre les inégalités."
  

Libération de la parole

S’il a pris son poste récemment, Michael Lustig s’est appliqué à rencontrer les différents acteurs des deux volets : les violences conjugales et l’égalité professionnelle. Concernant le premier volet, il a rencontré les intervenants concertés pour élaborer un plan sur trois volets. "On va avoir un premier volet, de l’ordre de la sensibilisation et la prévention", explique-t-il.

Le second volet sera de l’ordre du judiciaire, "avec dépôt de plainte auprès de la gendarmerie et ouverture ou non d’une enquête par madame la procureure." Enfin, le troisième volet, plus axé sur l’accompagnement permet "de voir comment on se remet des violences conjugales." Il est également en lien avec l’association "Les Salines SPM", qui accompagne les victimes de violences conjugales tout au long du processus.

On constate qu’il y a une libération de la parole qui s’est fait ressentir sur les deux dernières années, notamment à la sortie du confinement.

Michael Lustig

 

Michael Lustig précise aussi que l’association "Les Salines SPM" accompagnait 23 personnes en 2019. L’année suivante, ce chiffre est grimpé à 38 personnes "avec un boom en avril-mai", soit juste après le confinement. "On a aussi une augmentation des dépôts de plaintes auprès de la gendarmerie." Selon lui, "l’action d’information et de sensibilisation menée par l’association a indéniablement joué", car les faits dénoncés pouvaient parfois être plus anciens.
  

Faire le bilan sur plusieurs fronts

Concernant le volet de l’égalité professionnelle, Michael Lustig explique qu’il souhaiterait "mener une action pour dresser un constat, pour voir concrètement quelle est la situation aujourd’hui sur Saint-Pierre et Miquelon entre les écarts salariaux, les places à responsabilité." Une fois que ces constats seront dressés, il pourra proposer des actions. "Cela pourra être de la sensibilisation, de la formation, parfois aussi le rappel du cadre réglementaire et législatif."

Il travaille également sur d’autres projets plus généraux concernant l’égalité entre les femmes et les hommes. Parmi eux, la quinzaine de l’égalité, qui débutera le dimanche 25 avril.