C’est une pollution marine qui a déjà suscité bon nombre de réactions dans l'archipel. Après le passage de l'ouragan Larry en fin de semaine dernière, le littoral de l'île aux Marins a été souillé par plusieurs tonnes de déchets qui se sont envolées du site de la décharge de Galantry.
Si certains se sont émus sur place de la présence de déchets médicaux, la direction du centre hospitalier François Dunan a regretté être pointée du doigt. Elle estime avoir fait son travail de collecte et d'élimination dans les règles et précise qu'elle n'est pas le seul acteur à produire ce type de déchets sur le territoire. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
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Il s'agit d'abord de faire le distingo entre les différentes filières existantes. Les médicaments usagés doivent ainsi être remis par les professionnels comme les particuliers à la pharmacie de l'hôpital qui se charge de les conditionner et de les expédier en métropole pour élimination.
Les déchets cytotoxiques, issus par exemple des chimiothérapies, sont quant à eux récoltés et stockés dans l'ancien hôpital dans l'attente du passage d'un navire militaire qui les transportera jusqu'au centre hospitalier universitaire de Brest qui dispose d'un partenariat avec le CHFD.
Quant aux autres déchets de type DASRI (déchets d'activités de soins à risque infectieux), l'hôpital de Saint-Pierre dispose d'installations dans ses locaux pour les éliminer en interne.
En revanche, d'autres types de déchets d'activités de soin peuvent se retrouver dans des sacs poubelles classiques car ils ne présenteraient aucun risque pour la santé selon la direction.
Comment dès lors distinguer ce qui peut ou non se retrouver sur le site d'une décharge installée sur le littoral en proie aux coups de vent ?
C'est ce qu'on tenté de savoir Mathias Raynaud et Jérôme Anger.