Le drone marin qui servira aux recherches du chalutier Le Ravenel, disparu en 1962 a été assemblé jeudi 20 mai à Saint-Pierre. Le déballage de cet appareil de haute technologie s’est fait avec minutie.
Utilisé par l’armée française dans l’hydrographie et la cartographie marine, le drone marin sera désormais utilisé pour rechercher l’épave du Ravenel dès la fin de semaine. Il a été déballé jeudi 20 mai. L’engin de haute technologie construit dans la région marseillaise est fragile, il fallait faire preuve de soin pour le sortir.
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“C’est un drone assez avancé dans son domaine, constate Pierre Martin, ingénieur système. Complètement autonome avec une intelligence artificielle embarquée.” Afin de le faire fonctionner, il suffit de lui donner les directives, “un peu comme vous programmeriez votre GPS pour aller à une destination” et le drone marin se débrouille.
Une opération minutieuse
Le dépotage du drone marin aura pris toute la matinée. “Il y a des vérifications à faire un peu à chaque étape, explique Olivier Moisan, responsable opérations. Ça reste un outil assez technologique”. Il faut prendre le temps de rebrancher tous les capteurs et tous les câbles afin de rendre l’engin opérationnel.
André Autin-Hebditch, président de l’association des recherches du Ravenel se réjouit de l’arrivée de ce drone marin. Il espère que cela permettra de faire avancer les recherches. “Ça permettrait de retrouver le Ravenel et au moins aux familles de faire leur deuil”, précise-t-il. Lorsque le chalutier a fait naufrage il y a près de soixante ans, les 15 personnes qui étaient à son bord ont aussi disparu et n’ont jamais été retrouvées.
Les essais en mer de l’appareil auront lieu samedi 22 mai avec l’aide de la gendarmerie maritime et des Zigotos. La mission de recherche doit démarrer dimanche.