C’était mardi 24 janvier au soir dans le journal télévisé de Saint-Pierre et Miquelon la 1ère. A une question pour expliquer la très longue durée des travaux de la patinoire (près de 7 ans), le premier vice-président de la Collectivité territoriale Yannick Abraham évoque d’abord les deux ans de Covid. Deux ans de pandémie qui ont effectivement perturbé le fonctionnement du monde du travail et tous les chantiers, on s’en souvient. Mais il pointe du doigt aussi le travail d'une entreprise :
Des entreprises ont fait un très bon travail et ont terminé pratiquement. Et là nous sommes victimes d'une entreprise qui est un peu défaillante actuellement et qui a pris beaucoup de retard.
Yannick Abraham, 1er vice-président de la Collectivité Territoriale
Travaux concernés : le sas d'entrée qui permettrait ainsi de conclure le chantier et d'accueillir à nouveau du public.
Et le premier vice-président d'espérer "une accélération des travaux" tout en écartant le choix de changer d'entreprise si près de la fin de ce très long chantier. Même si "des pénalités de retard existent comme dans tout contrat de travaux".
Avenant pour une ouverture fin mai ?
Moins de quarante-huit heures plus tard, la société locale BATI BOIS, qui intervient sur la phase actuelle de travaux à la patinoire, a répliqué par un communiqué.
Elle explique d’abord que dans le cadre d’un avenant au marché d’extension et de réfection de la patinoire, signé le 15 décembre dernier, le délai d’exécution global des travaux a été modifié portant la date prévisionnelle de fin à fin mai.
Dès lors, une ouverture au 15 février était impossible et la société BATI BOIS se dit surprise des propos justifiant l’annulation de l’ouverture de la patinoire du fait d’une « entreprise défaillante » entre guillemets.
Notons quand même qu’à aucun moment dans ce communiqué, l’entreprise n’explique les raisons du retard de chantier qui lui serait incriminé et les raisons de l'avenant avec nouveau délai.