Saint-Pierre et Miquelon évite un moratoire sur la pêche à la morue

La fixation des taux autorisés de capture dans la zone Atlantique du 3PS a fait l’objet de nombreuses discussions au sein du Conseil consultatif franco-canadien. Faute d’accord, les négociations se sont poursuivies au niveau gouvernemental, et viennent de déboucher sur un accord.

Dans un communiqué publié le 1er avril 2021, le ministère de la Mer annonce qu’un accord a été trouvé sur la fixation des taux autorisés de capture (Tac) en zone 3PS, cogérée avec le Canada. "Concernant le cabillaud, qui a été l’enjeu majeur de cette négociation, j’ai obtenu un accord qui permet de préserver les intérêts économiques des pêcheurs tout en limitant les risques de surpêche", explique la ministre de la Mer Annick Girardin dans le communiqué.
  

Une baisse drastique du quota

 

Ces accords avaient déjà fait l’objet de discussions au Conseil consultatif franco-canadien les 23 et 24 mars, mais aucune décision n’avait pu être annoncée. Les négociations se sont donc poursuivies au niveau des ministères français et canadien en charge du dossier. Avec un accord trouvé, la pêche en zone 3PS, cogérée avec le Canada devient possible.

En revanche, l’accord précise que seul "50% du Tac de cabillaud" peut être pêché, soit moitié moins que l’année précédente. Pour Bruno Detcheverry, directeur administratif et financier de "Pêcheurs du Nord", "qu’il y ait eu un accord entre les deux parties, France et Canada, c’est déjà important."

On était parti en fin de réunion il y a quelques semaines sur un non-accord, ce qui nous interdisait tout accès aux zones canadiennes sur les quotas.

Bruno Detcheverry

 

Cela permet d’éviter de passer par un moratoire, ce qui aurait pu avoir des conséquences sur l’avenir de la pêche dans la zone. Bruno Detcheverry insiste cependant sur l’importance de préserver la ressource de morue, car "le stock est aussi en mauvaise santé, donc il faut mettre des mesures."