Rédigé par cinq spécialistes, dont trois du territoire issus du Centre Hospitalier François-Dunan, du Centre de Santé et de l'Agence Territoriale de Santé, l'article de décryptage publié sur le site de Santé Publique France retrace la gestion de la crise covid à Saint-Pierre et Miquelon de mars 2020 à mai 2022.
En mars 2020, les autorités de l'archipel décident de mettre en place la stratégie "zéro covid", aussi instaurée dans des pays comme la Chine, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore à Singapour, mais pas en France continentale. Cette stratégie vise à "garder un taux d'incidence égal ou très proche de zéro", selon le document, c'est-à-dire à maintenir une très faible contamination en identifiant chaque cas. Résultat : l'archipel a connu un très faible impact sanitaire face au coronavirus.
"Isolement fort"
Selon l'article, la préfecture -en accord avec l'ATS-, a instauré la politique "zéro covid" bien avant l'arrivée du virus sur le territoire, puisque la circulation active du virus a été détectée à partir de novembre 2021. L'avance gagnée sur la propagation a notamment permis de préparer les structures sanitaires et de vacciner plus rapidement la population.
Entre les restrictions de voyage, la distanciation physique, l'utilisation de masques et un confinement strict de six semaines, le territoire a vécu un "isolement fort" d'après l'article, qui a duré pendant un an et demi.
Un seul décès
L’ensemble des adultes a eu accès à la vaccination dès mars 2021 et les 12-17 ans ont pu se faire vacciner à partir de juillet 2021. Selon l'article, 67% des 18-29 ans, 75% des 30-64 ans et 74% des 65 ans et plus avaient reçu leur première dose de vaccin contre la Covid-19 au bout de cinq semaines. Toutes tranches d'âges confondues, environ 70% de la population a effectué les trois doses de vaccin et plus de 80% a fait les deux doses en mai 2022.
D’après les données mises à disposition par Santé Publique France (non disponibles pour Wallis-et-Futuna, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie), Saint-Pierre et Miquelon a été le seul département ultramarin français à avoir fait vacciner sa population avant toute diffusion communautaire du virus. Au final, un seul décès lié au coronavirus a été recensé dans l'archipel.