Le prévenu âgé et très malade n’était pas présent à l’audience ce qu’a regretté le procureur de la république. Car ce ne sont pas moins de 2 400 photos et 44 vidéos pédopornographiques qui ont été visionnées par le prévenu.
Des téléchargements, des images cherchées sur le Dark-net et sur les autres sites connus des pédocriminels avec des petites filles qui n’ont parfois que 9 ou 10 ans, seules ou violées par un adulte.
C’est la diffusion et le partage de 4 de ces photographies, dont 3 déjà repérées par Interpol (organisme international de police criminelle), qui ont permis en 2022 de mettre au jour les activités du prévenu. Un signalement avait été fait à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Pierre qui avait vite retrouvé l’auteur grâce à son adresse IP d'ordinateur.
Lors d’une audition, le prévenu avait précisé qu’il "se sentait à la fois sale et excité" en regardant ces images. Pour lui "c’était un fantasme, il n’avait pas envie de passer à l’acte". Mais derrière les images il y a une réalité que rappelle le procureur dans son réquisitoire :
C’est à cause de personnes comme lui qu’on exploite les enfants, à cause de personnes comme lui que des parents déviants filment leurs enfants pour satisfaire l’appétit sexuel de personnes déviantes.
Yves Couroux, Procureur de la république de Saint-Pierre et Miquelon
Cet homme de 77 ans très malade a été condamné à 30 mois de prison intégralement assorti d’un sursis probatoire de deux ans, à une obligation de soins et à l’interdiction de rentrer en contact avec des enfants. Ce père et grand-père a aussi perdu ses droits civiques et de famille pour une durée d’un an.