Une enveloppe de 2,5 millions d'euros consacrée à des travaux de rénovation de la maison de retraite de Saint-Pierre

La maison Eglantine de Saint-Pierre accueille actuellement 41 résidents, répartis entre la maison de retraite et l'unité de soin de longue durée
Face à l'insalubrité du bâtiment, le directeur du centre hospitalier François Dunan a annoncé avoir contracté un emprunt pour des travaux d'humanisation de la maison de retraite Eglantine. Il appelle les différents partenaires à prendre leur part.

Le dossier fait polémique depuis trop longtemps. La semaine dernière, de nouvelles photos ont été postées sur les réseaux sociaux par les familles des 41 résidents de la maison de retraite Eglantine. Trous, fissures, mobilier délabré, tâches sur les peintures et le sol. Familles, pensionnaires et personnel de l'établissement de santé protestent contre l'état de délabrement avancé de la structure. 

Le niveau -1 dans un état d'insalubrité avancé

Particulièrement critiqué : l'état du niveau -1 du bâtiment. Il accueille les pensionnaires les plus fragiles et souffrant de déficiences mentales, comme les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

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Une situation qui s'est dégradée année après année, depuis le déménagement de l'hôpital en 2013. En attendant la construction d'une nouvelle structure, des travaux ont été réalisés ça et là, mais rien de durable. 

Les explications de Mathias Raynaud et Julie Cormier :

©saintpierreetmiquelon

Un emprunt pour des travaux d'humanisation

Face à ce constat, le centre hospitalier, à qui incombe la gestion de la maison Eglantine, a décidé de réagir. Invité du journal télévisé lundi 12 septembre, son directeur Patrick Lambruschini a annoncé avoir contracté un emprunt de 2,5 millions d'euros pour effectuer en urgence des travaux "d'humanisation" de la structure. Avec, comme priorité, le niveau -1. Cela commencera avant l'hiver avec la pose de nouveaux radiateurs. La direction de la maison Eglantine souhaite ensuite enchaîner avec des travaux de réaménagement des murs et des sols, la création d'un jardin d'hiver, la réfection de la toiture, de la salle à manger et des salles de bain. 

Un appel lancé aux partenaires

Pour ces travaux, l'hôpital s'endette seul. Patrick Lambruschini affirme avoir demandé des crédits aux parties-prenantes dans le financement habituel de la maison de retraite, demande laissée sans réponse.

L'Etat, par le biais de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), assure une partie des frais de fonctionnement quotidien. Pour sa trésorerie, la maison Eglantine peut aussi compter sur le tarif d'hébergement, à savoir 60 euros par jour par résident.
Enfin, dernière source de revenu habituelle : les fonds de la collectivité territoriale, au titre de sa compétence de financement de la dépendance, mais qui, selon le directeur du CHFD, ne seraient pas versée. 

Avec cet emprunt, Patrick Lambruschini espère motiver toutes les parties prenantes du dossier à se remettre autour de la table, et faire avancer le projet de démolition de l'ancien hôpital et la construction d'une nouvelle maison de retraite. Après un audit, le directeur du CHFD estime les frais de démolition à environ 4 millions d'euros. 

L'entretien complet avec le directeur du CHFD Patrick Lambruschini : 

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