Plus que 63 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Les jeux sont loin d’être faits mais un élément est permanent dans la campagne : les intentions de vote pour le Front national. Un phénomène qui concerne la Martinique aussi.
Quels électeurs de Martinique pourraient voter pour le Front national à la présidentielle ? Qui accepterait, en pays dominé, de contribuer à la victoire de l’extrême-droite nationaliste ? Comment comprendre que des descendants lointains de l’esclavage et des victimes collatérales de la colonisation puissent donner quitus à la formation politique incarnant la peur de l’étranger, l’inégalité entre les soi-disant races, l’islamophobie, le repli identitaire ?
À question simple, réponse complexe. Ici aussi, nous avons des nostalgiques de la grandeur passée de la France, prétendument porteuse d’un message de civilisation. Des nostalgiques se recrutant aussi bien chez ceux qui ne sont pas natifs d’ici que chez nos natifs, sincèrement persuadés que leur pays a perdu son rang à cause des politiques menées depuis trente ans par la droite et par la gauche.
Nous avons, ici aussi, des citoyens peu éduqués, souvent ignorants de la chose politique et donc influençables, prenant pour argent comptant les contre-vérités énoncées par le FN. Que ce soit sur la naturalisation des étrangers, sur leur nombre précis, sur leur activité économique, sur le radicalisme islamiste, le discours de l’extrême-droite fourmille d’inepties mais il séduit.
Autre catégorie, bien présente chez nous aussi, les xénophobes, ceux qui ont peur de l’étranger. Il a le visage du cultivateur haïtien, de la pacotilleuse haïtienne, du coupeur de canne sainte-lucien, bien utiles à notre économie. Heureusement qu’ils ou elles sont là pour que nous fournir en marchandises bon marché, en sucre pour adoucir notre punch et en légumes tropicaux toute l’année.
En somme, les électeurs potentiels de l’extrême-droite sont probablement plus nombreux qu’on ne le pense ou qu’on ne le souhaite. La Martinique n’est pas à l’abri des sirènes populistes, hélas !
À question simple, réponse complexe. Ici aussi, nous avons des nostalgiques de la grandeur passée de la France, prétendument porteuse d’un message de civilisation. Des nostalgiques se recrutant aussi bien chez ceux qui ne sont pas natifs d’ici que chez nos natifs, sincèrement persuadés que leur pays a perdu son rang à cause des politiques menées depuis trente ans par la droite et par la gauche.
Nous avons, ici aussi, des citoyens peu éduqués, souvent ignorants de la chose politique et donc influençables, prenant pour argent comptant les contre-vérités énoncées par le FN. Que ce soit sur la naturalisation des étrangers, sur leur nombre précis, sur leur activité économique, sur le radicalisme islamiste, le discours de l’extrême-droite fourmille d’inepties mais il séduit.
Autre catégorie, bien présente chez nous aussi, les xénophobes, ceux qui ont peur de l’étranger. Il a le visage du cultivateur haïtien, de la pacotilleuse haïtienne, du coupeur de canne sainte-lucien, bien utiles à notre économie. Heureusement qu’ils ou elles sont là pour que nous fournir en marchandises bon marché, en sucre pour adoucir notre punch et en légumes tropicaux toute l’année.
En somme, les électeurs potentiels de l’extrême-droite sont probablement plus nombreux qu’on ne le pense ou qu’on ne le souhaite. La Martinique n’est pas à l’abri des sirènes populistes, hélas !