Les Seychelles veulent une diminution de 20% de la pêche du thon jaune

Les Seychelles vont demander de réduire de 20% les captures de thon jaune dans la zone. Fin Mai 2016, les 32 représentants des pays qui pêchent l’albacore dans les eaux de l’océan Indien seront réunis à La Réunion.
L’alerte de Greenpeace commence à porter ses fruits. Aux Seychelles, troisième producteur mondial de boîtes de thon albacore au monde et leader mondial de la valorisation des ressources marines, la question de l’avenir de cette espèce interpelle.
Si on relativise les effets de la surpêche, on ne veut pas pour autant les ignorer.
Selon Philippe Michaud, conseiller au ministère des finances ont note : « En 2014, plus de 430 000 tonnes de thons jaunes ont été pêchées, alors que la moyenne entre 2010 et 2014, c’était de 370 000 tonnes », et d’ajouter : « Le niveau de maximum de soutenabilité se situe à 421 000 tonnes » confie-t-il au site seychellesnewsagency.
 
La fin de l’albacore en 2017 ?
 
Fort de ce constat, les Seychelles, membre de la Commission du Thon de l’Océan Indien, vont demander une réduction des captures de 20% aux 32 membres concernés.
L’enjeu est simple explique Philippe Michaud : « Si l'on continue sur le même rythme, l’espèce peut être menacée, mais il ne faut pas oublier que c’est une espèce qui se reproduit très vite, et leur croissance et plus rapide que le thon rouge ».
 
La gestion des stocks devient la question centrale de l’économie maritime, dans l’océan Indien, comme ailleurs dans le monde. Greenpeace milite pour une interdiction de pêche des thoniers senneurs, un mois par an. Selon l’association écologiste, si aucun accord n’est trouvé en Mai prochain lors de la CTOI, l’albacore atteindrait un point de non retour pour cette espèce en 2017.