Une enquête est en cours
A la demande du Parquet, le Parc Naturel Marin de Mayotte a fait réaliser une autopsie de l’animal, qui a révélé que sa mort résultait d’un acte intentionnel et non d’une capture accidentelle. L’enquête est en cours. Une réponse pénale proportionnée à la gravité des faits devrait être apportée rapidement.
La destruction d’espèce protégée est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (article L415-3 du code de l’environnement).
Les agents du Parc Naturel Marin ont également recueilli des données pour alimenter la base de données du réseau d’échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (REMMAT).
Une atteinte à la protection de l'espèce
L’effectif exact de la population de dugongs à Mayotte est méconnu, mais ne dépasserait pas la dizaine d’individus. Cet événement porte donc un coup catastrophique à la conservation des dugongs à Mayotte, d’autant que l’animal concerné était une femelle.
La population de dugongs de Mayotte a été relativement abondante par le passé et la cause majeure de son déclin a été sa surpêche. Le dugong est protégé depuis 1995 et depuis 1997 l’utilisation du filet est réglementée dans le lagon de Mayotte.
Malgré ces mesures de protection, quelques captures accidentelles de dugongs ont été recensées au cours de ces 10 dernières années et suffisent à menacer la population à très court terme. Viennent s’y ajouter d’autres pressions humaines qui se développent : la dégradation des herbiers de phanérogames marines dont le dugong se nourrit, la pollution acoustique ainsi que la dégradation de la qualité des eaux côtières.
Le volet du plan national d’action concernant Mayotte peut être consulté sur le lien suivant : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNADugong_VF-BD_complet.pdf
Document de référence : communiqué de presse de Fanny CAUTAIN, Parc Naturel Marin de Mayotte.