Colère des transporteurs de Moorea : "Cela fait 6 mois que l’on essaie de rencontrer le gouvernement"

C’est un ras-le-bol général. Depuis deux ans, il n'y a plus de contrôleurs techniques à temps plein pour les transporteurs de Moorea. Ces derniers ne viennent que deux fois par mois et seulement les lundis. Ils possèdent un quota de 30 véhicules par contrôle. Les transporteurs de l’île soeur tirent la sonnette d’alarme.

"Si on n’a pas ces contrôles techniques, on ne peut plus rouler avec ces véhicules car si on a un accident, l'assurance ne marche pas. Je prends exemple sur moi : l'année dernière, j'étais obligé d'attendre un mois et demi pour avoir mon tour. J'ai donc pris ma voiture, je suis allé à Papeete pour faire mon contrôle technique... Mais pour nous, aller sur Papeete, c'est donc perdre toute une journée et payer le bateau pour nos véhicules. Autrefois, on pouvait le faire ici et au bout d'une heure retourner à notre poste de travail", explique Réginal Haring, président du syndicat des transporteurs et activités à Moorea. 

Trois contrôleurs tous les 15 jours

Quads, taxis, bus, 4x4 et voitures de location, tous doivent y passer. Mais selon les professionnels, trois contrôleurs tous les 15 jours, ce n’est pas suffisant pour le millier de véhicules à inspecter sur l’île. "C'est vrai que cela demande un grand engagement des compagnies terrestres ou lagonaires justement pour se déplacer sur Tahiti. Forcément, ça serait mieux que ce soit les contrôleurs qui viennent à Moorea", estime Manate Utia Kwong Foock, guide terrestre et maritime. 

Le service de l’équipement assure de son côté, avoir fait la demande auprès du ministère des Transports terrestres pour qu’il y ait un contrôle technique tous les lundis. Mais, le dossier est actuellement en attente.

"On va regarder avec nos équipes qu'est ce qui pose question dans le format actuel. Être donc à l'écoute des professionnels pour savoir quelles sont leurs difficultés avec le mode opératoire, et nous allons voir si on peut l'améliorer sur cette base ou s'il faut renforcer d'une autre manière ces contrôles techniques". 

Lucien Pommiez - directeur des transports terrestres 

En attendant une décision définitive du Pays, les transporteurs de Moorea n’ont d’autres choix que d’attendre leur tour, le moment venu.