Comptage des phoques : entre 1 000 et 1 500 animaux recensés chaque année à Saint-Pierre et Miquelon

Selon les estimations, entre 1 000 et 1 500 phoques sont observés chaque année à Saint-Pierre et Miquelon.
Chaque année depuis 2015, la DTAM, accompagnée de plusieurs bénévoles, effectue une opération de comptage des phoques sur l'archipel.

Le début du printemps annonce le traditionnel comptage de phoques à Saint-Pierre et Miquelon. Cette opération, menée depuis 2016 par la DTAM, avait été lancée à la demande des pêcheurs et des plaisanciers. 

"Le fait de le faire tous ensemble au même moment, sur tous les secteurs de l'archipel et le Grand Barachois, ça nous permet d'avoir une idée, à peu près, des populations qui nous concernent. En plus, ce sont des espèces protégées donc évidemment, on a une responsabilité vis-à-vis de ces espèces-là ", explique Frank Urtizbéréa, technicien du service du développement rural à la DTAM.

Le phoque commun a des narines en forme de cœur et une tête bien ronde alors que le phoque gris a une tête de cheval et des narines parallèles.

Nelly Soulat, volontaire et ingénieure d'étude en environnement marin, bureau d'étude SEAMO

Sur les rochers de la côte ouest de Langlade, des phoques communs, les résidents, mais aussi des phoques gris, de passage, sont observés.

Nelly Soulat, ingénieure d'étude en environnement marin, bureau d'étude SEAMO participe en tant que volontaire au comptage de phoques.

Une variation de population de phoques gris

Selon les estimations de comptage, le nombre de phoques varie de 1 000 à 1 500 individus. Ces données permettent de rendre compte d'une dynamique de population. 

"On se rend compte que la population est stable chez les communs. Là où il y a un facteur de variation, c'est chez les phoques gris. Le phoque gris n'a aucun problème à s'imposer face aux communs, il peut venir bouleverser la donne", indique Frank Urtizbéréa, technicien du service du développement rural à la DTAM.

La photo-identification de baleine

Cette opération de comptage est également l'occasion de croiser d'autres animaux marins. C'est le cas de la baleine à bosse, très présente sur les côtes de l'archipel à cette période.

"On peut en profiter pour faire de la photo-identification, une baleine comme celle-là, elle est certainement déjà connue. Ça va permettre de recroiser avec des vues qui ont déjà été faites dans les Caraïbes ou les Bermudes, de façon à avoir une idée de son trajet, savoir où elle en est aujourd'hui", raconte Frank Urtizbéréa.

Reportage Martine Briand et Jérôme Anger.

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