C'est un soulagement pour près d'une centaine d'étudiants et de stagiaires de l'IFPSS à Nouville. Ils ont pu reprendre les formations en classe, ce lundi 30 septembre, après leur suspension le 14 mai.
Quatre mois plus tard, la situation s'est améliorée. Les élèves infirmiers et aides-soignants ainsi que le personnel de l'institut sont prêts à se remettre en selle. "Les choses se sont tassées, pour les étudiants et pour nous. Il y a eu beaucoup d'inquiétudes et des questionnements sur la reprise des formations, admet le directeur de l'IFPSS, Hnassil Duhnara, mais aujourd'hui on est heureux de reprendre."
Une rentrée bis... à l'Université
Toutefois, la rentrée n'a pas lieu dans leur locaux mais à deux pas, au sein de l'UNC qui les héberge. "On a de la chance de reprendre à l'université, que je remercie infiniment pour nous avoir octroyé quelques salles afin de reprendre les formations", poursuit le directeur. Et pour cause, l'institut a subi des incendies à répétition, dès le 15 mai, au plus fort de la crise.
Un site dévasté à réhabiliter
"L'IFPSS sera reconstruit sur le même site", a déclaré ce matin Yannick Slamet, membre du gouvernement en charge de la santé et président du conseil d'administration de l'IFPSS, lors de la réunion de rentrée à l'UNC. "C'est un engagement pour les jeunes et par rapport à la politique de santé qui est absolument nécessaire. L'offre de soins aux Calédoniens passe par ces professionnels."
Les étudiants poursuivront leurs formations à l'université au moins jusqu'en 2025. De lourds travaux de remise en état devraient être déployés sur le site. Pour l'heure, la date de début du chantier n'est pas connue. En revanche, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en charge de l'établissement public, estime le coût de reconstruction à plus d'un milliard de francs.
Un "calendrier décalé"
Début 2024, ils étaient 114 étudiants inscrits à l’Institut de formation des professions sanitaires et sociales. Entre mai et septembre, vingt-quatre élèves infirmiers ont quitté le territoire. Les autres reprennent leurs marques aujourd’hui. C'est le cas d'un élève aide-soignant. "Il faut être motivé. Et puis on est chez nous, du coup on a envie de travailler ici et d'aider le plus de gens possible."
"On a trois promotions d'infirmiers diplômés d'État ainsi qu'une promotion d'aides-soignants qui étaient en cours de formation. Au lieu de finir en décembre, le calendrier est décalé, les fins de formations sont programmées en 2025", précise Hnassil Duhnara.
Malgré les destructions, l'IFPSS est parvenu à maintenir tant bien que mal la continuité de certaines formations ces derniers mois. Comme la dernière promotion d'ambulanciers, dont tous les élèves sans exception ont réussi.