De multiples facteurs en cause dans l'accident d'hélicoptère survenu en 2018 à Saint-Pierre

Un accident d'hélicoptère avait coûté la vie au pilote Marcel Hélène.
Le bureau d'enquêtes et d'analyses vient de publier son rapport sur l'accident d'hélicoptère du 5 novembre 2018 à Saint-Pierre. Ce document évoque des facteurs techniques, humains et météorologiques, qui pourraient avoir contribué au drame. 

Il aura fallu plus de deux ans au Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) pour comprendre les causes de l'accident mortel d'hélicoptère survenu le 5 novembre 2018 à Saint-Pierre.

 

L'organisme vient de publier un rapport de 11 pages sur le sujet, dans lequel il détaille les facteurs "ayant pu contribuer à la perte de contrôle de l'appareil". L'hélicoptère, un RotorWay Exec 162 HDF, s'était incliné à gauche sous l'effet d'une rafale de vent, avant d'entrer en collision avec le sol. Le crash avait fait un mort et un blessé.

 

Plusieurs facteurs contributifs à la perte de contrôle

 

En cause notamment, "l’utilisation d’une technique de décollage 'oblique' dans des conditions de vent turbulent et arrière, bien que le site ne nécessite pas une telle pratique", ainsi que le positionnement de l'appareil avant le décollage "pour la prise de photo". Ce vol stationnaire "a restreint les possibilités de trajectoire de décollage", selon l'enquête.

 

Les raisons de l'absence de reprise en main de l'appareil 

 

Mais le BEA cite également d'autres paramètres aggravants : l'absence de masse d'équilibrage de l'appareil, ou une réaction tardive du pilote "pour contrer le départ brusque en roulis à gauche", par exemple, pourraient avoir joué un rôle dans ce drame. "La masse élevée [de l'appareil] liée aux pleins de carburant et à l’emport du passager" est également mise en cause par l'étude. L'hélicoptère avait de fait peu de réserve de puissance moteur. 

"Il est possible que la faible expérience du pilote sur hélicoptère ait contribué à un pilotage insuffisamment précis pour évoluer en sécurité dans une partie marginale du domaine de vol de l’EXEC162", conclut le rapport. 

 

 

Le rapport d'enquête du BEA est à retrouver ici :