Une cérémonie commémorative pour célébrer la journée nationale de la Résistance et de la Déportation a eu lieu ce lundi 27 mai à Saint-Denis en présence de Jérôme Filippini, le préfet de La Réunion, sous l’autorité militaire de l’ingénieur en chef de 2ème classe Cédric David, représentant le général commandant supérieur des Forces Armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien. Pour rendre hommage aux anciens résistants, qui ont combattu contre le régime nazi et contre le gouvernement de Vichy, Dimitri Giraud, élève de terminal au lycée Marguerite Jauzelon et lauréat du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD), a lu un texte à voix haute devant les officiels.
« J’ai beaucoup lu sur la Seconde Guerre Mondiale. Mes enseignants m’ont poussé à participer au concours une première fois et ils m’ont ensuite donné envie de reparticiper. L’idée c’est de montrer le courage des résistants et de s’en souvenir. Il y a eu des Réunionnais qui étaient en métropole à ce moment-là. Par leur biais, on a vécu l’occupation allemande. Je suis fier d’avoir été choisi pour ce discours et d’avoir pu exprimer mon engagement ».
Des gerbes de fleurs ont été déposées près du monument aux morts au Barachois.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Inauguration de la place Michel Debré à Bras-Panon
Pour marquer la journée nationale de la Résistance et de la Déportation, le maire de Bras-Panon, Jeannick Atchapa, a inauguré quant-à-lui la place Michel Debré après de longs mois de travaux de réhabilitation.
La statue qui représente le monument aux morts a été commandée en 1965 et annoncée terminée par Paul Moreau en 1971 sous l’appellation « Monument du Souvenir ». Elle a été sculptée par Henri Wacquiez. Après être rentré dans l’armée au moment de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, le sculpteur est devenu officier supérieur et a commandé un réseau de résistance dans le sud de la France.
« Il a été arrêté par la Gestapo, ils l’ont collé au mur pour l’exécuter et par chance ça n’a pas été fait. Il a été fait prisonnier et il s’est évadé. C’est à partir de là qu’il a géré le réseau de résistance. C’est vraiment quelqu’un qui est allé au charbon. Il a été blessé deux fois. »
Bernard Wacquiez, fils du sculpteur Henri Wacquiez
Selon son fils, Henri Wacquiez avait du tempérament. J’avais en face de moi quelqu’un de sympathique, juste et autoritaire.
La statue symbolise le sacrifice militaire et humain de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. C’est un soldat qui se dénude pour s’offrir à son Dieu à la fin de sa vie de la même manière que lors de son arrivée sur cette terre à sa naissance.