Depuis 7 heures ce samedi 29 avril, des centaines de personnes courent dans un sentier des hauts de l’Ouest. Ils participent à la 1ère édition de la boucle infernale. Les sportifs doivent courir un parcours de 5 km 700, en moins d'une heure, et réaliser 33 tours au plus tard dimanche 30 avril. Ils ont jusqu’à 16h pour valider leur boucle infernale et ce n’est pas une mince affaire. En début d’après-midi ce samedi, il restait 125 concurrents.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Une course de résistance
Pour tenir tout le long de la course, "l’idéal est de ne pas se brûler parce que c’est quand même 33 heures", affirme Jean-Maurice Henri, l’un des coureurs. "On a tendance à partir vite, dans l’euphorie, mais il vaut mieux s’abstenir de trop courir dans les descentes et les montées, mais de plutôt relâcher dans le plat et faire une course douce", ajoute-t-il. Jean-Maurice Henri prend cette course comme un entraînement pour le Grand Raid, qui aura lieu en octobre.
Même stratégie pour Guillaume qui tente de rester régulier. Après quelques heures de course il se sent bien. "Je m’entraîne à la base sur le chemin des anglais entre midi et deux donc je suis habitué à ces conditions, je m’écoute et tant que ça donne je continue", confie le sportif. Benjamin, lui, est tout sourire malgré la difficulté."C’est dur de rester dans ce même rythme course-rando, on a envie d’accélérer un petit peu, d’ailleurs ça s’est vu sur mes dernières boucles". Il ne sera en revanche pas sur le podium car doit partir avant la fin des 33 tours pour assister à un mariage.
"La chaleur !"
Résister oui, mais parfois difficile sous la chaleur. Au bout de 8 heures, Guénolé est éliminé, il a dépassé le temps imparti d’une heure sur une boucle, et le plus compliqué a été la chaleur : "Il fait beaucoup trop chaud là, toute la matinée, les cinq premières boucles c’était un enfer, il faisait super beau, pas d’ombre, pas d’air, on le ressent très vite", s’essouffle-t-il, après ses sept tours. La chaleur affaiblit aussi Sébastien. "Les muscles se raidissent mais on garde le calme, j’ai enchainé deux tours assez vite, le plus dur c’était de récupérer après, et sinon c’est la chaleur qui commence à toucher un peu", dit-il.
Un exercice compliqué
Les coureurs sont motivés, l’ambiance au rendez-vous, mais cela reste compliqué. D’après Ronan Quéré, l’erreur à ne pas faire est d’aller vite. "Cette course va mettre en jeu d’autres qualités que des trails en ligne qu’on connaît habituellement. Quand j’observe le format je me dis qu’on peut faire potentiellement plus qu’un Grand Raid, et qu’on doit le faire à une vitesse moyenne d’environ 6 km/h, on sait que c’est une vitesse moyenne pour gagner ce genre de courses", assure le coach au Ouest Trail.
La course prendra fin à 16h, ce dimanche 30 avril.