Deuxième jour de visite à La Réunion pour Elisa Ferreira, la Commissaire Européenne à la Cohésion et aux Réformes. Elle s’est rendue à l’usine de Bois Rouge à Saint-André dans la matinée. L’occasion de voir les réalisations et les chantiers soutenus par l’Union Européenne. L’Union Européenne investit 3 milliards d’euros à La Réunion, dont 50 à 60 millions dans la filière canne, d’après le député Younous Omarjee.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
"Une aubaine"
L’inquiétude pour la filière canne-sucre est permanente, y compris du côté planteurs, qui ont là accès à des membres de la Commission, comme du Parlement Européen. Pour les travailleurs du site, cette visite est une chance. "I donn un espoir aux jeunes de l’entreprise que la filière va continuer si nena des soutiens derrière", affirme Lucien Orange, responsable des métiers extraction.
"C’est une aubaine de pouvoir rencontrer tous ces gens, pour montrer notre problématique, il n’y a pas que la problématique industrielle, il y a aussi nos problématiques à nous dans les champs", déclare Isidore Laravine, co-président de la Commission.
Une visite de terrain permet de faire appréhender la réalité. "C’est déterminant puisqu’il faut qu’elle puisse convaincre ses collègues, les gens qui prennent les décisions, le fait de savoir de quoi on parle renforce le caractère important de ce qu’on dit", indique Philippe Labro, PDG de Téréos Océan Indien.
"La Réunion, un cas de succès"
Pour Elisa Ferreira, il est important de venir sur place et parler avec les gens car l’objectif est de "voir quelles sont vraiment les choses positives qui se passent et qui changent la vie des gens au quotidien [...] c’est changer les conditions de compétitivité, les conditions d’affirmation au niveau mondial".
La Commissaire Européenne à la Cohésion et aux Réformes note la qualité de l’investissement réalisé et le soutien à la recherche autour de la canne. "Un tiers du budget européen est dédié à appuyer l’accélération du progrès dans le développement des régions qui ont besoin de cet appui pour devenir des régions performantes, et le cas de La Réunion est un cas de succès", conclue-t-elle.
Le photovoltaïque
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Elisa Ferreira s’est rendue à l’aéroport de Gillot, au Grand Port Maritime, sur le chantier de la Nouvelle Route du Littoral, avant de découvrir un site de bornes de recharge électrique d’origine photovoltaïque au Port.
C’est chez le groupe Dijoux qu’a eu lieu la séquence. Spécialisé dans le photovoltaïque depuis 27 ans, le groupe a exposé son installation. Depuis sept mois, huit de leurs véhicules sont rechargés par l’énergie solaire. "C’est une installation spécifique, elle alimente les voitures électriques uniquement à l’aide du soleil", explique Michel Dijoux. Le PDG de la société ajoute qu’il "n’y a pas de raccordement EDF, c’est une possibilité pour La Réunion d’être en autonomie pour l’électricité". La capacité de recharge est de 24 véhicules, les personnels de l’entreprise y rechargent aussi leur voiture personnelle gratuitement.
Financement
L’installation à coûté 545 000 euros, financée à 40% par l’entreprise. L’Etat, la Région et l’Europe ont payé le reste. Pour la Commissaire européenne à la Cohésion et aux Réformes, ce type d’installation a un intérêt pour les Réunionnais : "C’est important dans une région d’être indépendante en termes d’énergie, si on utilise de façon rationnelle le soleil, l’eau, toutes les énergies disponibles alors il faut aider les gens à concrétiser leurs objectifs", déclare Elisa Ferreira. "L’Europe a un objectif de contribuer à une planète qui peut survivre au changement climatique, c’est la possibilité pour les Européens d’être les premiers, les plus avancés dans les nouvelles technologies que tout le monde va adopter", ajoute-t-elle.
Elisa Ferreira est à La Réunion du 28 avril au 1er mai.