Après la vague de violences qui a touché la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai dernier, les enquêtes de la justice s'enchaînent. Le parquet annonce ce lundi matin le déferrement de trois personnes originaires de N'Dé suspectées d'être responsables de violences "sur des gendarmes au moyen d'arme à feu et de bombes d'artifices pyrotechniques et cocktails Molotov commises à Païta entre le 13 mai et le 26 juin 2024."
Un déferrement en comparution immédiate ce lundi 1er juillet 2024.
119 bombes d’artifices pyrotechniques
Dans le détail, ce pick-up contient, au total, 119 bombes d’artifices pyrotechniques, un fusil à pompe avec 24 munitions, ainsi qu’une autre arme d’épaule, de type fusil de chasse.
Une personne identifiée
Suite à quoi une opération d’interpellations "visant le tireur présumé sur les forces de l’ordre ainsi que deux autres personnes, également originaires de N’Dé" est conduite mercredi dernier, le 26 juin. Les perquisitions ont permis de retrouver des armes, des munitions et des bombes d’artifices pyrotechniques.
Viser les gendarmes
Lors de sa garde à vue, le tireur présumé a reconnu "avoir volé 8 cartons de bombes d’artifices pyrotechniques et de les avoir utilisées à plusieurs reprises au cours des deux semaines précédentes contre les forces de l’ordre", poursuit Yves Dupas. Le suspect aurait également fait usage d'une carabine à lunette depuis un point d’observation, en visant les gendarmes, notamment dans les véhicules blindés à roues de la gendarmerie.
"Des herses artisanales destinées à crever les pneumatiques des forces de l’ordre ont aussi été déployées par ce mis en cause dans le secteur de Païta."
Détention provisoire
Le principal prévenu est poursuivi "pour violences avec arme sur les forces de l’ordre, vol, participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences ou de dégradations, détention prohibée d’armes et d’explosifs." Il a été placé en détention provisoire.
Les deux autres personnes sont poursuivies pour participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences ou de dégradations, et détention non autorisée d’armes et d’explosifs. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avant leur comparution immédiate ce lundi.
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