En Haïti, après 3 jours au pouvoir, le CPT est déjà en plein désordre

En Haïti , les habitants tentent de fuir la violence.
Le Conseil présidentiel de transition d’Haiti est supposé trouver des solutions à la crise sociale, et mettre fin à la violence et organiser les élections. Les désaccords internes entre ses membres l'ont déjà paralysé.

Les premières fissures entre les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) sont apparues le 30 avril 2024, date de l’élection du Président du groupe.

Au lieu d’une élection publique devant les médias et les invités, les 9 membres du CPT sont arrivés avec 2 heures de retard, pour annoncer que le président a été désigné à huis clos par une majorité de 4 membres votants du CPT.

Les urnes placées devant la salle étaient donc inutiles. Aucune élection n'a eu lieu. Dans la salle, certaines personnes étaient mal à l'aise.

Lors de son premier discours, Edgard Leblanc Fils, le président du Conseil présidentiel de transition a annoncé les premières actions du CPT.

Edgard Leblanc Fils, Président du Conseil présidentiel de transition.

Il faut stopper la violence et mettre en place les élections. Le CPT devrait rendre le pouvoir le 6 février 2026 à un gouvernement élu par les Haïtiens.

À la fin de son discours, Edgard Leblanc Fils a annoncé le nom du Premier ministre du groupe, Fritz Bélizaire.

La nomination de Bélizaire, ancien ministre du gouvernement du président René Préval, a créé la confusion.

Comme pour la nomination du président, aucun débat n’a eu lieu sur le nom du Premier ministre. Les modalités mises en place pour la sélection du Premier ministre n’ont pas été respectées.

Aujourd’hui les 3 membres minoritaires du CPT refusent de siéger. Les membres majoritaires continuent à se partager les fonctions ministérielles.

La Caricom, la Communauté Caribéene, qui a tenté de guider la mise en place du CPT, a été appelé en urgence. Il faut intervenir pour garder le CPT en vie et en marche.

Haïti est toujours dans l’impasse. Les affaires d’État ne sont pas traitées. Les membres du CPT sont engagés dans une lutte pour le pouvoir.

Entretemps, les gangs ont augmenté les opérations dans les rues. Les hommes, les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées sont obligés de fuir la violence.

Ils n’ont nulle part où aller. Ces derniers jours les pluies diluviennes ont tué près de 20 personnes dans le nord du pays.

Sans gouvernement fonctionnel en Haiti, c’est le chaos qui dirige le pays.