Fin du calendrier des marées : "C'est une partie du patrimoine local qui disparaît"

Le calendrier des marées, autrefois incontournable, a été délaissé au profit d'Internet. En 2023, il s'est vendu à 250 exemplaires à Saint-Pierre et Miquelon.
Face à la baisse de la demande, la préfecture et la Collectivité Territoriale de Saint-Pierre et Miquelon qui gèrent l'imprimerie administrative ont décidé de ne pas éditer le calendrier des marées en 2024. Une décision qui met en colère certains plaisanciers et pêcheurs.

C'est un réflexe indispensable pour Robert Disnard : consulter son calendrier des marées avant chaque pêche aux oursins, comme ce jeudi 28 décembre au Diamant. Alors forcément, il regrette sa disparition. 

Je ne vais pas sur internet pour regarder les marées, je me fie surtout au calendrier des marées pour la pêche et la chasse. Je trouve ça vraiment dommage.

Robert Disnard, pêcheur amateur

Un constat partagé par l'association des plaisanciers-pêcheurs de l'archipel. 

De tout temps, les marins de l'archipel avaient un calendrier des marées chez eux et du jour au lendemain, pour économiser des cacahuètes on nous dit qu'il ne sera plus édité. Je trouve ça vraiment lamentable.

René Michel, président de l'association des plaisanciers-pêcheurs de l'archipel

250 exemplaires vendus en 2023

Imprimé à Saint-Pierre, le calendrier des marées est valable toute l'année. Conçu à partir des données du Service hydrographique et océanographique de la Marine (le Shom), il indique les heures de basses et de haute mer et les coefficients des grandes marées. 

Autrefois incontournable, le calendrier a été délaissé pour Internet. Le nombre d'exemplaires est passé ainsi de 1200 en 2005 à 250 en 2023. Face à cette baisse de la demande, la préfecture et la collectivité territoriale ont donc décidé de ne plus éditer le calendrier. 

Plus de précisions dans ce reportage réalisé par Calypso Vanier et Arnaud Delayre :

©saintpierreetmiquelon