Grippe aviaire : deux cas identifiés à Saint-Pierre et Miquelon

Deux goélands contaminés par la grippe aviaire à Saint-Pierre et Miquelon
Après analyse le 12 juillet 2022, deux cas de grippe aviaire ont été détectés sur des oiseaux sauvages de l’archipel. Dans un entretien, la directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer a répondu à nos questions sur le virus peu contaminant pour l'homme.

À Saint-Pierre et Miquelon, seuls des goélands ont été contaminés par la grippe aviaire. C'est une bonne nouvelle selon la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer. Ces oiseaux faisaient partie du réservoir de grippe aviaire identifié de façon positive, à Terre-Neuve. Dix prélèvements avaient été effectués, le 12 juillet dernier, suite au lancement d'une alerte sanitaire. 

Les inquiétudes sont surtout sur la santé des oiseaux sauvages du site emblématique du grand colombier.

Carole Coquio, Directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer

Malgré le faible nombre de cas détectés et sa limitation aux goélands, à l’heure actuelle, les autorités demeurent très vigilantes. Un réseau de surveillance a été mis en place par la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer.

Les poules pondeuses hors de danger

Pour ce qui concerne le cheptel de poules pondeuses, le fait qu’il ne soit pas à l’air libre empêche une éventuelle contamination entre les animaux sauvages et ceux de cet élevage. Ces derniers étant à l'intérieur d'un bâtiment.

Les éleveurs connaissent les règles et les mettent en place. On n’a pas d’inquiétude particulière sur les élevages à Miquelon.

Carole Coquio, Directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer

Dans le cas où des animaux seraient contaminés, le risque de transmission, par la suite, à l’homme est très faible.

Très contaminante pour les animaux, peu pour l’homme

La grippe aviaire est très pathogène. Elle est d’ailleurs surnommée la « peste aviaire » ou encore  l’« Ebola du poulet ». Très mortelle, elle cause en effet beaucoup de ravages dans les élevages industriels de poulets et de dindes.

On a eu, dans le monde, très peu de transmission de l’animal à l’humain et quasiment pas de transmission d’homme à homme. 

Carole Coquio, Directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer

En revanche, le virus hautement pathogène d’oiseau à oiseau est peu transmissible à l’homme. 

En respectant les règles de ne pas toucher un cadavre d’animal, il y a peu de risque de développer la grippe aviaire. 

Carole Coquio, Directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer

Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces, comme celui du H5N1.

C'est quoi cette maladie ?

C’est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux avec un important taux de mortalité. Notamment, chez la volaille d’élevage comme la poule, l’oie ou encore le canard. Parfois, le virus peut également infecter d’autres espèces comme le porc, par exemple. À l’origine, la grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A et, en particulier, par les sous-types H5, H7 et H9.

Les symptômes

La personne atteinte de grippe aviaire pourra avoir de la fièvre, de la toux, des maux de gorge, des douleurs musculaires, des infections oculaires et respiratoires. Ces symptômes sont similaires à ceux de la grippe humaine.

À l’inverse, la maladie est souvent asymptomatique chez les oiseaux sauvages. Chez ceux issus de l’élevage, en revanche, il a été observé  des écoulements nasaux, troubles respiratoires, nerveux, une crête gonflée ainsi qu’une petite excroissance près des yeux, accompagnées parfois de diarrhées.

L’entretien

Carole Coquio, Directrice adjointe du service agriculture, alimentation, eau et biodiversité de la Direction des Territoires, de l’Alimentation et de la Mer répond à Flavie Bry et Jérôme Anger.